Dans l’idée d’intégrer les artisans dans le secteur formel et de pouvoir récolter des données professionnelles du secteur, le gouvernement a institué des cartes professionnelles qui seront délivrées à tous les artisans. Selon le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat, Lahcen Saadi, son département a prévu d’imprimer 300.000 cartes au total, dont 10.000 ont déjà été distribuées.
Dans une réponse à des questions orales du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, le responsable gouvernemental a affirmé que le gouvernement travaillait à la mise à jour de la base de données nationale des artisans.
L’objectif affiche est de suivre leurs conditions professionnelles, de renforcer la protection de leurs droits et leur permettre d’accéder aux services sociaux et aux programmes de soutien, mais aussi de les intégrer au secteur formel.
A ce jour, 290.00 cartes professionnelles sont en cours d’impression, a-t-il relevé, ajoutant que l’un des secteurs qui connait le plus de développement en ce moment est celui de l’orfèvrerie de l’argent en particulier, qui emploie 9 200 artisans et réalise un chiffre d’affaires local d’environ 2 milliards de dirhams, selon lui.
Lahcen Saadi a noté que près de 10 000 cartes proffesionnelles pour les artisans ont été distribuées par le ministère. Elles ont été confiées aux présidents des Chambres de l’artisanat de chaque région pour les remettre aux artisans qu’ils ont identifié.
Le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat, a souligné que son département était en charge de la coordination avec entre différentes parties prenantes pour former, et développer le secteur, tout en valorisation des chaînes de production, afin de favoriser la création d’emplois dans le secteur et préserver l’identité culturelle marocaine.
Dans le secteur de l’argent en particulier, qui a été au cœur de la question du PPS, Saadi a indiqué que le Maroc disposait de 150 sites de production d’ouvrages en argent à travers le pays.
Il a noté qu’il représentant un secteur stratégique à haute valeur culturelle et économique, pour son lien avec le patrimoine, ainsi que de son ancrage historique dans des villes comme Essaouira, Tiznit, Rabat et Fès.
Et d’indiquer que le ministère élaborait un plan pour la formation des jeunes, l’encouragement à l’innovation, à l’amélioration de la compétitivité du secteur de l’argent, ainsi que le renforcement du contrôle de qualité afin de lutter contre la contrefaçon et garantir l’authenticité du produit marocain.
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