Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Alors que les tensions diplomatiques entre Washington et Madrid continuent de s’exacerber, notamment autour des questions de dépenses militaires, la possibilité d’un transfert des bases américaines de Rota et Morón vers le Maroc refait surface. Selon le média espagnol Vozpópuli, cette option, évoquée dans les cercles proches de Donald Trump, resterait toutefois confrontée à trois freins majeurs.
Tout a commencé après une intervention remarquée de Robert Greenway, ancien sénateur américain et figure proche de Donald Trump. Dans une vidéo publiée récemment, l’ancien président des États-Unis y critique fermement la position espagnole, accusant Madrid de refuser d’augmenter ses investissements dans le secteur de la défense. Robert Greenway a accompagné la séquence d’un message explicite : « Il est temps de transférer les bases de Rota et Morón au Maroc ».
Mais derrière cette suggestion politique se cachent des obstacles concrets. En premier lieu, Vozpópuli souligne les limites logistiques d’un tel projet : « Le Maroc ne dispose d’aucune infrastructure militaire aéro-navale équivalente à celle de la base de Rota, tant en matière de capacités d’accueil que de logistique », indique le média. Le transfert des forces américaines stationnées à Cadix – un effectif conséquent – s’avérerait difficile, même vers un pays voisin comme le Maroc.
Le second obstacle tient aux engagements internationaux de l’Espagne, et plus précisément à son appartenance à l’OTAN. La base de Rota constitue un site stratégique au cœur du dispositif de défense de l’Alliance atlantique. C’est là que stationnent cinq destroyers américains équipés du système antimissile AEGIS, intégrés au bouclier antimissile européen de l’OTAN. Or, le cadre juridique de l’Alliance interdit le déploiement de ces capacités militaires dans un État qui n’en est pas membre, ce qui exclut de facto le Maroc.
Enfin, un troisième facteur, plus subtil mais tout aussi déterminant, complique la perspective d’un départ des forces américaines de Rota. Le journal met en avant le lien historique et social profond entre la ville et la présence militaire américaine. Depuis la signature des accords de Madrid en 1953, la base est devenue le point d’ancrage de près de 3 000 familles américaines, contribuant au développement d’une véritable communauté socioculturelle intégrée à la ville.
Au-delà de ces considérations techniques et stratégiques, le contexte politique international vient renforcer la complexité du dossier. Les relations entre Donald Trump et le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, se sont tendues après que ce dernier ait refusé d’honorer les engagements pris lors du dernier sommet de La Haye, où Madrid s’était engagé à porter son budget de la défense à 5 % du PIB.
En réaction, selon Vozpópuli, Trump envisagerait des mesures de rétorsion économiques à l’encontre de l’Espagne, telles que l’imposition de droits de douane ou encore l’appel au boycott du tourisme espagnol. Néanmoins, plusieurs experts américains cités par le média doutent de la capacité de Washington à engager une guerre commerciale directe contre un État membre de l’Union européenne.
Dans ce contexte tendu, le Maroc, lui, observe attentivement ces développements. Pour Rabat, la confrontation entre Washington et Madrid pourrait représenter une opportunité stratégique, surtout au vu du renforcement de la coopération militaire et diplomatique avec les États-Unis ces dernières années.
La base de Rota, fondée dans le cadre de l’accord de coopération militaire conclu entre les États-Unis et l’Espagne en 1953, constitue aujourd’hui un pivot stratégique pour les forces américaines opérant en Méditerranée, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. On y dénombre environ 2.800 soldats américains et cinq destroyers.
À noter qu’en juillet 2020, durant le premier mandat de Donald Trump, l’éventualité d’un transfert partiel de la flotte américaine vers la base marocaine de Ksar Sghir avait déjà été évoquée dans plusieurs rapports médiatiques.
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