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La situation hydrique au Maroc demeure extrêmement préoccupante, malgré une légère amélioration observée dans certains bassins et barrages. Les récentes données révèlent que le taux global de remplissage des barrages au niveau national s’établit à 28,96%, représentant un volume total de 4 858,48 millions de mètres cubes d’eau, avec une progression modeste de 0,4% par rapport à la veille.
Ce chiffre, bien qu’encourageant, cache des disparités marquées entre les différentes régions, notamment dans les bassins de l’Oum Er-Rbia et du Souss-Massa, qui souffrent encore de manière alarmante.
Le bassin de l’Oum Er-Rbia, crucial pour l’approvisionnement en eau de plusieurs grandes villes et zones agricoles, est l’un des plus touchés par la crise. Le barrage Al Massira, deuxième plus grande réserve du Royaume, reste dans une situation particulièrement critique. Son taux de remplissage est tombé à seulement 0,58%, un chiffre désespérant qui illustre bien la gravité de la situation. En comparaison, il y a un an, ce même barrage affichait un taux de 2,66%, ce qui était déjà considéré comme un seuil critique.
Les autres barrages du bassin ne sont guère plus épargnés. Le barrage de Bin El Ouidane, par exemple, ne retient que 7,60% de sa capacité totale, tandis que celui d’Imfout stagne à un maigre 6,08%. Les conséquences de cette pénurie sont lourdes pour l’agriculture locale et les solutions d’urgence, telles que l’interconnexion des bassins, ne suffisent pas encore à compenser ce déficit hydrique majeur.
De son côté, le bassin de Souss-Massa continue d’affronter une pénurie tout aussi inquiétante. Le barrage Abdelmoumen, avec un taux de remplissage de 5,31%, et celui de Moulay Abdallah à 27,72%, montrent des signes d’un assèchement progressif. Ces barrages jouent un rôle vital dans l’irrigation des cultures agricoles et l’approvisionnement en eau potable des villes environnantes, rendant cette situation d’autant plus préoccupante.
Parmi les barrages du Souss-Massa, seuls quelques-uns enregistrent des chiffres plus rassurants. Le barrage Youssef Ben Tachfine, par exemple, atteint un taux de 11,98%, mais cela reste bien en deçà des besoins pour une gestion sereine des ressources en eau de la région. La sécheresse persistante dans cette région aride, combinée à une gestion encore fragile, laisse présager de grandes difficultés à court terme.
À l’inverse, certaines régions comme celles du Loukkos et du Sebou s’en sortent mieux, grâce aux précipitations plus régulières qui ont alimenté leurs réserves. Le bassin du Sebou affiche un taux de remplissage de 40,88%, avec des barrages tels que Sidi Echahed et Garde Sebou atteignant respectivement 94,31% et 80,24% de leur capacité. Ce contraste marque l’importance des disparités régionales dans la gestion de la crise hydrique au Maroc.
Face à ces défis, les autorités marocaines ont intensifié leurs efforts pour atténuer les effets de la crise. Des projets de dessalement de l’eau de mer ont été initiés et certaines infrastructures hydriques sont en cours d’amélioration, notamment dans les régions les plus touchées. Toutefois, ces mesures ne produiront des effets qu’à moyen et long terme, laissant planer des incertitudes quant à la capacité du Royaume à surmonter les pressions immédiates sur ses ressources en eau.
Ainsi, bien que certaines régions connaissent une légère amélioration, la situation globale reste alarmante, notamment dans les bassins d’Oum Er-Rbia et du Souss-Massa. La gestion de la crise hydrique au Maroc nécessitera des efforts concertés, tant au niveau des infrastructures que de la répartition des ressources entre les différentes régions, pour éviter des conséquences désastreuses à moyen terme.
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