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on - Jan 4 -
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En phase de devenir le projet du siècle…Le gazoduc Maroc-Nigéria s’apprête à franchir une étape décisive en 2025, avec la finalisation de son accord définitif, qui sera bientôt signé par les chefs d’État des pays de transit concernés.
A cet effet, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a annoncé que les premiers mois de 2025 seront marqués par la signature de la décision d’investissement finale du projet, un processus retardé jusqu’à maintenant. Cette avancée a été rendue possible grâce à l’accompagnement d’expertises financières et juridiques spécialisées.
Elle a précisé que les études de suivi et d’impact environnemental, lancées il y a un an, se poursuivent sur le terrain. Ces dernières jouent un rôle crucial dans la structuration financière du projet, en répondant aux exigences des institutions financières impliquées.
Lors d’une rencontre organisée par le Policy Center for the New South (PCNS), Benkhadra a souligné que “la coopération avec les pays de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Mauritanie a permis de finaliser plusieurs volets essentiels”. Ces efforts incluent l’élaboration de l’accord intergouvernemental, qui sera signé par les chefs d’État concernés, ainsi que l’accord entre l’État hôte et la société en charge de l’exécution du projet.
Concernant les appels d’offres liés à la conception technique préliminaire (FEED) du gazoduc, Benkhadra a salué les améliorations continues apportées à certains aspects de l’accord, tout en affirmant que le projet progresse selon les étapes définies.
La directrice de l’ONHYM a également détaillé le découpage du projet, réalisé en collaboration avec de grandes entreprises spécialisées. Celui-ci comprend plusieurs sections :
La section sud, qui prolongera le gazoduc existant reliant le Nigeria au Ghana jusqu’à la Côte d’Ivoire ; la section nord, reliant le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc ; la connexion au gazoduc Maghreb-Europe, avec un segment destiné à l’exportation vers l’Europe, ainsi que la réhabilitation de la section centrale.
Benkhadra a conclu en indiquant que, bien que plusieurs défis aient été surmontés, ce projet stratégique et structurant demeure confronté à des enjeux importants.
Ce gazoduc promet de jouer un rôle essentiel dans le développement des pays de transit, dont certains affichent un taux d’électrification inférieur à 40 %. Il contribuera également à dynamiser divers secteurs, tels que l’industrie, l’agriculture et le commerce, tout en renforçant la sécurité énergétique de l’Afrique et de l’Europe. Une partie du gaz transporté sera en effet destinée à l’exportation vers le continent européen.
Par ailleurs, plusieurs étapes majeures ont déjà été achevées, notamment l’étude de faisabilité et l’ingénierie détaillée, qui a été réalisée en deux phases et est désormais finalisée.
Le gazoduc s’étendra sur plus de 6.500 kilomètres. Une grande partie traversera des terres intérieures jusqu’à la ville de Dakhla, au sud du Maroc, avant de longer la façade atlantique marocaine pour se connecter au gazoduc Maghreb-Europe.
Ce projet ambitionne d’être compétitif face au gaz naturel liquéfié, aussi bien en termes d’investissements que de coûts opérationnels et de transport.
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