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La réélection de Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la Justice et du Développement (PJD) représente un tournant stratégique dans le contexte politique marocain à l’approche des élections législatives de 2026.
Abdelilah Benkirane a été réélu ce dimanche à la présidence du PJD lors du neuvième congrès national du parti. Avec 994 voix sur 1.402 exprimées, représentant 69% des suffrages, l’ancien chef du gouvernement a largement surpassé ses adversaires. Cette réélection intervient à un moment délicat pour le PJD, qui cherche à se redynamiser après sa lourde défaite électorale en 2021.
Selon le professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du Journal Africain des Sciences Politiques, Abbas El Ouardi, cette réélection pourrait marquer le retour du PJD sur la scène majoritaire, après une période d’opposition qui a suivi son éclipse depuis 2021.
« La réélection d’Abdelilah Benkirane offre une plateforme d’orientation et de partenariat avec les partis politiquement proches, renforçant ainsi les liens historiques et conservateurs du PJD au sein du Royaume », a-t-il indiqué dans une déclaration à Hespress FR. Le professeur souligne que cette base idéologique du parti, bien ancrée, doit naviguer dans un paysage complexe, où le PJD n’a pas réussi à asseoir son influence.
Pourtant, El Ouardi précise que « l’opposition actuelle n’est pas à négliger, mais elle demeure peu influente ». Le PJD semble déterminé à clarifier sa position, il pourrait envisager une coalition avec le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), ce qui pourrait avoir des répercussions majeures sur la configuration politique du pays. « Cette coalition pourrait freiner l’influence du Rassemblement National des Indépendants (RNI) au sein du gouvernement », a-t-il expliqué.
En effet, l’expert a insisté sur l’importance de l’établissement de liens solides entre le PJD et ses partenaires. Il évoque également une rupture dans la coopération avec le RNI, particulièrement évidente par l’absence de ses représentants lors du congrès national, un fait qui envoie des signaux clairs sur les tensions existantes.
Et d’ajouter : « Nous nous trouvons dans une situation claire et nette. Benkirane semble s’orienter vers un leadership partagé, probablement en transférant la direction à l’un de ses homologues, si le parti remporte les prochaines élections. C’est une possibilité. Cette transition pourrait apporter une régénération nécessaire au parti et renforcer l’alternative qu’il présente sur le plan gouvernemental ».
En regardant vers 2026, le professeur conclut que le PJD, en collaborant avec le PI et le PAM, pourrait remodeler la cartographie partisane et contrer la présence du RNI. « Les élections législatives prochaines ne seront pas simples et pourraient déstabiliser la continuité de certains partis au gouvernement, tout en redéfinissant le paysage électoral marocain », a noté El Ouardi.
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