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on - Sep 28 -
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Juste après la confirmation de la mort du chef du Hezbollah, des cris ont retenti dans les quartiers de Beyrouth accueillant des déplacés des zones chiites. « Nasrallah ! Nasrallah ! » L’atmosphère dans la capitale libanaise, déjà électrique, se tend en quelques secondes.
Des femmes pleurent en se frappant la poitrine, d’autres crient : « Allah Akbar! (Dieu est le plus grand) », les gens rassemblés par petits groupes ont tous les yeux rivés sur leur téléphone.
Le puissant mouvement chiite libanais vient de confirmer ce qu’Israël annonce quelques heures avant : Hassan Nasrallah est mort. Il a été tué dans une énorme frappe vendredi soir sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Pour les déplacés venus des zones chiites du Liban sous contrôle du Hezbollah, qui ont fui les frappes israéliennes et se sont réfugiés à Beyrouth, le choc est immense. Le charismatique religieux de 64 ans, chef de la formation pro-iranienne depuis 1992, était adulé par ses partisans. Il était aussi considéré comme l’homme le plus puissant du pays.
« Ne les croyez pas, ils mentent, le Sayed va bien ! », crie une femme voilée de noir à moto avec son mari.
« Je ne peux pas décrire le choc de cette annonce… On s’est tous mis à crier, il est notre père, celui qui nous rendait fiers, notre honneur », lance Maha Karit, une des rares à accepter de s’exprimer.
Dans les rues du quartier commerçant Hamra, les mêmes scènes se répètent : des gens en larmes, tendus à l’extrême, notamment devant les centres où sont accueillis les déplacés.
D’autres vaquent à leurs occupations ou discutent sans rien manifester, mais l’ambiance est électrique. Au balcon d’un hôtel accueillant des déplacés, une femme hurle de douleur, les bras levés vers le ciel. Apercevant des caméras, des hommes également au balcon se mettent à vociférer et jettent des bouteilles d’eau sur les journalistes en contrebas.
L’annonce de la mort de Nasrallah a exacerbé la fureur et le désespoir des milliers de déplacés qui se sont réfugiés cette dernière semaine à Beyrouth, hébergés dans des conditions précaires.
Pour rappel, l’armée israélienne a annoncé samedi avoir « éliminé » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe la veille sur le QG de l’organisation à Beyrouth.
« Hassan Nasrallah est mort », a déclaré un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, sur le réseau social X.
Un autre porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l ‘AFP que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ».
De son côté, le mouvement affirmait jusque là que « le contact avec Hassan Nasrallah est perdu depuis vendredi soir ».
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