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on - Mar 29 -
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Le nouveaux rapports émanant des services des affaires intérieures révèlent des informations préoccupantes sur l’implication de présidents de communes dans l’entrave aux opérations de démolition. Ces élus auraient sciemment privé les caïds des équipements nécessaires afin d’empêcher l’exécution de décisions de démolition pourtant entérinées par des jugements définitifs.
Selon des sources bien informées qui se sont confiées à Hespress, ces rapports soulignent que la destruction de constructions illégales a été entravée par l’intervention de certains responsables communaux, qui ont volontairement immobilisé les bulldozers pour protéger les contrevenants. Ces documents pointent également une application à géométrie variable des décisions de démolition : tandis que certaines ont été exécutées en urgence, notamment lorsqu’elles servaient les intérêts de grands promoteurs, d’autres ont été délibérément retardées.
Les mêmes sources précisent que les rapports transmis aux services centraux contiennent des données précises sur l’implication de hauts élus dans la protection de réseaux illégaux spécialisés dans la construction anarchique. Certains de ces réseaux se consacrent à l’édification de hangars et d’entrepôts utilisés pour des activités industrielles et commerciales sans autorisation, en contrepartie d’avantages personnels.
Dans ce contexte, plusieurs caïds opérant dans des zones à forte concentration de constructions illégales, en particulier en périphérie de Casablanca, ont rencontré d’importantes difficultés pour se procurer les équipements nécessaires à l’exécution des décisions de démolition. Ils ont ensuite constaté que certains responsables communaux appliquaient une politique du deux poids, deux mesures en matière d’assistance, favorisant les opérations de démolition lorsqu’il s’agissait de libérer des terrains appartenant à de grands promoteurs afin de faciliter leur lotissement.
Les mêmes rapports révèlent également que certains présidents de communes n’hésitent pas à user de leurs prérogatives pour délivrer des certificats d’exonération de la taxe sur les terrains non bâtis. Cette pratique leur permettrait de renforcer leur contrôle sur les promoteurs immobiliers tout en couvrant des irrégularités en matière d’urbanisme.
Pourtant, ce type de manipulation fiscale a déjà conduit à la révocation de plusieurs présidents, à la suite d’investigations menées par des commissions de l’Inspection générale de l’administration territoriale. Ces commissions ont récemment inspecté plusieurs collectivités locales, notamment dans la région de Casablanca-Settat. Par ailleurs, les rapports des services des affaires intérieures mentionnent l’implication de hauts élus dans la fuite d’informations sensibles aux contrevenants concernant les campagnes de démolition et la libération du domaine public. Cette complicité leur permet de protéger ces acteurs tout en détournant l’attention des services de contrôle vers d’autres secteurs relevant de leurs adversaires politiques.
Ces dernières semaines, les pachas et les caïds ont intensifié leurs interventions pour démolir des constructions illégales érigées en l’espace de quelques jours, principalement durant la nuit. Des surélévations illicites, des murs en béton destinés à s’approprier des jardins et des passages publics dans des zones résidentielles ont été détruits.
En parallèle, plusieurs chantiers de construction illégaux ont été stoppés sur des terrains collectifs ou appartenant aux communautés, en réponse à des plaintes déposées par leurs représentants. Ces plaintes, longtemps restées en attente dans les bureaux de responsables territoriaux récemment affectés par un mouvement de mutation, étaient accompagnées de photos, de vidéos documentant les infractions ainsi que de témoignages d’élus locaux propriétaires de ces terrains, régis par des réglementations spécifiques.
Selon les sources de Hespress, les services centraux ont également reçu des plaintes dénonçant certaines démolitions ayant conduit à des litiges opposant les autorités aux contrevenants. Certaines de ces opérations concernaient des bâtiments jugés non conformes aux règles d’urbanisme, au motif qu’ils avaient été construits dans des zones exclusivement réservées aux villas ou que leurs propriétaires y avaient apporté des modifications non autorisées.
Toutefois, les plaignants contestent ces accusations, affirmant n’avoir enfreint aucune loi et dénonçant une précipitation injustifiée des autorités dans l’exécution des démolitions, sans respect des procédures en vigueur. Ces contestations concernent particulièrement des provinces situées en périphérie de la capitale économique.
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