Posted by - support -
on - 4 hours ago -
Filed in - Society -
-
3 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les armateurs espagnols se trouvent dans une situation de crise sans précédent à cause de la dernière décision de la Cour européenne de justice. Ils dénoncent une mesure « injuste » et parlent d’un « désastre » pour leurs activités, appelant les autorités espagnoles à faire le nécessaire pour rétablir la situation avec le Maroc.
La Confédération espagnole des pêches (Cepesca) a mis en garde contre la situation à laquelle sont confrontées les flottes de pêche suite au récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui invalide les accords de pêche avec le Maroc et les déclare « illégaux ».
La décision critiquée aussi bien au niveau des pays européens qu’à celui des instances européennes, a également été dénoncée par les principaux concernés, les pêcheurs, qui estiment que la décision est hautement injuste.
Même d’un point de vue juridique et de jurisprudence, la décision de la Cour européenne n’a pas tenu compte de plusieurs paramètres, laissant penser à un fondement politique dans sa prise de position.
La décision a plongé les institutions européennes dans une situation compliquée, où les accords négociés au plus haut niveau de l’échelle européenne deviennent par une décision de la CJUE caducs et illégaux. Le Maroc, qui ne se considère aucunement concerné par la décision de la CJUE, a en ce sens demandé à ses partenaires européens de garantir « la sécurité juridique à laquelle il a légitimement droit, en tant que partenaire de l’UE sur plusieurs enjeux stratégiques ».
L’association des armateurs a ainsi dénoncé les dommages causés aux pêcheurs d’Andalousie, des îles Canaries, de Galice et surtout de la province de Cadix qui pêchent dans le golfe de Cadix et qui avaient la possibilité de aller au Maroc pêcher plusieurs espèces de poissons comme les anchois, les sardines ou la daurade à la palangre de fond.
Selon Javier Garat, secrétaire général de Cepesca et président d’Europêche, cité par la presse ibérique, « cette flotte, qui subit déjà une pression très importante de la part de la Commission européenne, qui a proposé une réduction de 54% pour l’anchois, et qui a également des limitations très importantes pour les sardines – sera éventuellement obligé d’amarrer de nombreux bateaux avec les conséquences socio-économiques que cela aura dans des villes et des villages de pêcheurs aussi importants que Barbate, Conil, Algésiras ou Tarifa ».
Le secteur espagnol de la pêche assure que cette décision de justice a un impact sur les flottes ayant peu d’alternatives, comme la flotte espagnole de senne coulissante ou de palangre de fond, principalement basées dans les ports andalous de Barbate, Conil ou Tarifa.
Cepesca qui regrette l’annulation des accords Maroc-UE a rappelé que l’activité de pêche dans le cadre de ces accords a grandement influencé l’utilisation durable et scientifique d’espèces telles que l’anchois, la sardine, le chinchard, le merlu, les céphalopodes et le thon.
« Ces pêcheries ont joué un rôle essentiel en fournissant des millions de repas par jour à l’Espagne, au reste de l’UE, à l’Afrique et à d’autres pays où la demande d’aliments sains et abordables est la plus forte », indique la même source citée par la presse espagnole.
Ainsi, l’association des armateurs a demandé aux autorités espagnols de trouver des solutions urgentes pour éviter une perte sans précédent et l’effondrement de leur activité. En plus de provoquer des pertes économiques directes, il s’agit là d’une activité vitale pour les communautés côtières qui dépendent de la pêche au Maroc pour vivre, fait-on savoir.
La confédération a souligné la nécessité de négocier de nouveaux accords garantissant la durabilité du secteur de la pêche et sa survie à long terme dans le golfe de Cadix.
Le Maroc avait réagi à la décision de la Cour européenne de justice en précisant deux choses: Il n’est pas concerné par cette décision et il ne signera pas de nouveaux accords qui ne respectent pas sa pleine souveraineté.
Le Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le “polisario” soutenu par l’Algérie d’autre part. Le Maroc n’a participé à aucune des phases de cette procédure et, par conséquent, ne se considère aucunement concerné par la décision”, a tenu à souligner le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Et de conclure: « Le Maroc réitère sa position constante de ne souscrire à aucun accord ou instrument juridique qui ne respecte pas son intégrité territoriale et son unité nationale ».
The post Décision de la CJUE: Les armateurs espagnols dénoncent un "désastre" et réclament de nouveaux accords avec le Maroc appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.