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Des opérations bancaires suspectes détectées à Casablanca et El Jadida ont mis en alerte les services de contrôles de la Direction Générale des Impôts et de l’Autorité nationale du renseignement financier qui sont en train d’enquêter si ces transferts ont servi à des opérations de blanchiment d’argent.
Des virements bancaires suspects ont mis en alerte les services de contrôle de la Direction Générale des Impôts (DGI), après que les départements de contrôle interne et de gestion des risques de deux groupes bancaires aient détecté l’alimentation de comptes bancaires nouvellement ouverts auprès d’agences commerciales à Casablanca et El Jadida avec des montants importants par le biais de virements bancaires normaux en provenance d’autres comptes. Les montants collectés sur ces comptes ont ensuite été utilisés pour effectuer des virements en faveur de vendeurs dans le cadre de transactions immobilières réalisées par l’intermédiaire de notaires.
Les premières investigations menées par les auditeurs ont permis de déceler, d’après des sources de Hespress, des opérations organisées visant à injecter d’importantes sommes d’argent en espèces d’origine inconnue dans les circuits bancaires et à les utiliser pour financer l’achat d’actifs immobiliers.
Les contrôleurs fiscaux ont pu identifier, selon les mêmes sources, l’identité des personnes ayant effectué les transferts d’argent aux titulaires des comptes bancaires bénéficiaires, notant que les enquêtes ont montré que certains d’entre eux exerçaient des activités de commerce et de distribution par l’intermédiaire de sociétés à responsabilité limitée avec un seul associé, tandis que d’autres possédaient des sociétés inactives qui n’avaient pas déposé de déclarations fiscales depuis de nombreuses années.
Les mêmes sources ont confirmé que la valeur moyenne des montants transférés se situait entre 150.000 dirhams et 200.000 dirhams, ces montants ayant été déposés en espèces dans les agences où sont domiciliés les comptes des sociétés appartenant à ces individus, avant que ne soient émis des virements de la totalité des montants déposés vers certains comptes bancaires, ce qui s’est répété pendant plusieurs semaines entre décembre dernier et janvier. Un bon nombre de ces virements bancaires suspects, souligne-t-on, ont été réalisés au cours de la période de l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des personnes physiques au titre de leurs profits et revenus imposables au Maroc, qui s’est achevée le 31 décembre de l’année dernière.
Et d’expliquer que les sommes importantes déposées à plusieurs reprises auprès des agences bancaires par ces clients ont éveillé les soupçons des responsables de ces agences, compte tenu de leur connaissance de la situation financière des entreprises de ceux-ci et des mouvements sur leurs comptes, avant qu’ils n’informent les unités de contrôle interne et d’analyse des risques de ces soupçons, d’autant plus que ces dépôts coïncidaient avec la période où un grand nombre de contribuables faisaient leurs déclarations dans le cadre de l’opération de la régularisation volontaire de la situation fiscale. Cette opération a, pour rappel, permis de collecter plus de 6 milliards de dirhams sur les 127 milliards de dirhams déclarés à l’administration fiscale à fin décembre dernier, ce qui équivaut à de nouvelles recettes pour le trésor public supérieures à celles prévues au titre de la vente des contributions de l’Etat (6 milliards de dirhams) dans la loi de finances de 2025.
De plus, les sources de Hespress ont fait savoir que les autorités fiscales ont l’intention de soumettre à un contrôle fiscal spécial les personnes qui ont transféré ces fonds par le biais des comptes bancaires de leur entreprise, avant de se tourner vers les propriétaires des comptes bénéficiaires pour leur demander ce qu’il est advenu des montants qui leur ont été transmis et d’expliquer leur provenance, en coordination avec les autorités compétentes de l’Autorité nationale du renseignement financier, afin de déterminer s’il y a blanchiment d’argent dans l’immobilier au moyen de fonds provenant de sources inconnues.
Les sources ont précisé que le contrôle portera également sur les sociétés inactives qui ont été impliquées dans les transferts susmentionnés, bien qu’elles aient été couvertes par une procédure d’ amnistie fiscale qui a expiré à la fin du mois de décembre dernier, et ce, en vue de les radier définitivement des registres du commerce.
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