Posted by - support -
on - 5 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Alors que le stress hydrique menace de nombreuses régions au Maroc, certaines exploitations agricoles exercent une pression accrue et préoccupante sur les douars déjà en pénurie de ressources en eau. Détails.
En effet, des procès établis par la police de l’eau révèlent que plusieurs exploitations agricoles de la région de Berrechid, Settat, Mohammedia et Benslimane sont au cœur d’une crise hydrique, exacerbée par l’utilisation non réglementée et excessive des nappes phréatiques pour l’irrigation de vastes cultures de maïs destinées à l’ensilage.
Selon des sources bien informées de Hespress, les agents de la police de l’eau ont découvert que certaines exploitations, bien que d’une taille modeste de 7 hectares, exploitent jusqu’à 12 forages, violant ainsi les réglementations en vigueur. Ces pratiques ont nettement contribué à assécher les ressources aquifères locales, compliquant davantage l’accès à l’eau pour les petites communautés rurales déjà vulnérables. De plus, les forages réalisés sans autorisation et approfondis au-delà des normes ont intensifié cette crise dans des zones non raccordées au réseau d’approvisionnement public.
Par ailleurs, la situation a engendré une vague de plaintes déposées auprès des gouverneurs provinciaux et des chefs locaux. Des tensions croissantes existent entre petits agriculteurs et grandes exploitations, exacerbées par des conflits fonciers résultant de l’utilisation illégale et excessive des ressources souterraines. Les saisons de sécheresse accroissent ces tensions, faisant émerger de nouvelles disputes autour de l’exploitation non réglementée des terres communes.
Malgré les efforts des comités conjoints de la Gendarmerie Royale et des ministères concernés, l’accès aux exploitations fautives pour inspection reste un défi. En vertu de la loi 36-15, qui encadre la gestion et la protection des ressources en eau, la police de l’eau, avec ses partenaires, est mandatée pour identifier et saisir les équipements responsables des violations. En cas d’infraction, un procès-verbal doit être rédigé conformément à la procédure pénale, avec un suivi rigoureux auprès du parquet compétent dans les dix jours.
Face à cette crise, le ministère de l’Intérieur a accéléré les procédures de fermeture des forages non agréés, particulièrement ceux dépassant 200 mètres de profondeur. Des efforts sont en cours pour intensifier le contrôle, notamment autour de Casablanca, afin de remédier aux pratiques illégales d’extraction, ont affirmé les mêmes sources.
The post Douars en péril: Quand les exploitations agricoles exacerbent la pénurie appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.