Le lycée qualifiant Argan, situé dans la commune de Tamanar (province d’Essaouira), a finalement autorisé une élève à réintégrer les salles de classe en portant le niqab, après avoir initialement interdit cette tenue au début de l’année scolaire, invoquant une prétendue incompatibilité avec le règlement intérieur de l’établissement.
D’après des sources internes à la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc, cette issue a été rendue possible grâce à une coordination prolongée entre la Fédération, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, la direction du lycée concerné et la famille de l’élève. Cette concertation a permis, selon les mêmes sources, de « réussir officiellement la réintégration de l’élève dans les salles de classe après deux mois d’interruption ».
Le président de la Fédération, Noureddine Akkouri, a confirmé que « la direction de l’établissement a autorisé l’élève à reprendre les cours en portant le niqab » et qu’elle a désormais été intégrée dans les classes ainsi qu’à l’internat du lycée, une mesure rendue nécessaire par « l’éloignement géographique » entre le domicile familial et l’établissement.
Dans une déclaration à Hespress, Akkouri est revenu sur le communiqué publié par la direction provinciale du ministère à propos des négociations menées avec la famille de la jeune fille, un communiqué qui insistait sur l’obligation de se conformer au règlement intérieur. Il a précisé qu’à la suite de cet examen, « il est apparu que le niqab ne contrevient pas aux dispositions dudit règlement ».
Le responsable associatif a également rappelé que sa Fédération « s’est appuyée sur les conventions internationales ainsi que sur la Constitution marocaine, qui stipule clairement le droit à l’éducation et consacre l’importance de la scolarisation en tant que droit qui ne peut être retiré ».
Pour rappel, Mohamed Saad Brada, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, avait donné ses instructions pour permettre à l’élève de retrouver les bancs de l’école, après avoir été empêchée de le faire en raison de son port du niqab.
Dans un précédent communiqué diffusé à l’issue d’une rencontre de concertation entre le ministre et des représentants d’associations de parents, la Fédération nationale avait rapporté que le ministre avait insisté sur le fait que « le traitement de telles situations doit se faire au sein des structures de l’établissement scolaire et dans un cadre éducatif responsable ».
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