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Lors d’une réunion de la commission de l’Éducation, de la Culture et de la Communication tenue ce mardi à la Chambre des représentants, Mohammed Mehdi Bensaid, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a saisi l’occasion pour mettre le point sur la fin du soutien presse accordé aux entreprises médiatiques durant la période de la pandémie de Covid-19.
A cette occasion, Mohammed Mehdi Bensaid a déclaré : « Aujourd’hui, nous vivons une véritable bataille de communication au niveau international », considérant que la situation actuelle de la presse marocaine est « tout à fait normale » et qu’il existe une structure stratégique, comprenant une presse qui soutient les réalisations du pays.
À cet égard, le ministre a ajouté que « le débat autour du Code de la famille a révélé que nous vivons dans une atmosphère démocratique où, bien sûr, la presse pratique l’agitation ».
Bensaid a souligné que « le gouvernement ne lie pas son soutien à la critique de l’exécutif par les journaux », précisant que « tous les gouvernements du monde soutiennent la presse et toutes les presses critiquent ces gouvernements ; cependant, il ne faut pas négliger le débat lorsqu’il s’agit d’insultes ».
Le responsable gouvernemental a mentionné que le soutien exceptionnel à la presse, qui prendra fin en mars prochain, a été instauré dans un contexte particulier lié à la propagation de la pandémie du Covid-19. L’État a alors décidé de prendre en charge les salaires et a alloué, en 2021, 161 millions de dirhams à cette opération, incluant également l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales.
Ce montant a ensuite augmenté pour atteindre 167 millions de dirhams en 2022, puis 314 millions de dirhams en 2023, et enfin 325 millions de dirhams en 2024. Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication a insisté sur le fait que « le gouvernement actuel a poursuivi sur la même logique de soutien que celle mise en place par le gouvernement précédent, car nous avons compris que les entreprises médiatiques ont besoin de temps pour se redresser », précisant que « dans cette situation, le soutien pourrait revenir à son niveau normal, c’est à dire le niveau pré-pandémique”.
Ainsi, il a réitéré que le soutien forfaitaire au secteur de la presse et de l’édition, révélant qu’environ 142 entreprises en ont bénéficié en 2020, pour un montant de 5 millions de dirhams. Ce montant a atteint 4,5 millions de dirhams en 2021, puis 11 millions de dirhams en 2022, couvrant en 2023 environ 28 millions de dirhams, et 35 millions de dirhams l’année dernière (2024).
Il a également mentionné un soutien exceptionnel accordé aux journaux affiliés aux partis politiques, d’un montant total de 1,4 million de dirhams, en plus de la couverture des coûts d’impression et de distribution qui ont coûté en 2020, 15 millions de dirhams pour l’impression et 25 millions de dirhams pour la distribution.
Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication a ajouté : « En 2021, les mêmes coûts ont été couverts pour l’impression, et 35 millions de dirhams ont été alloués à la distribution. En 2022, cela a atteint 15 millions de dirhams pour l’impression et 30 millions de dirhams pour la distribution, puis en 2023, 9 millions de dirhams ont été alloués à l’impression et 30 millions de dirhams à la distribution ».
Concernant l’année 2024, Bensaid a précisé : « En 2024, environ 9 millions de dirhams ont été alloués à l’impression, sans que la distribution ne bénéficie de cette aide, après avoir constaté que de grandes banques entraient dans le capital de certains journaux. L’idée était de créer un modèle économique pour les entreprises afin de gérer la distribution de manière normale, mais il y a des problèmes à résoudre et nous poursuivons les discussions à ce sujet ».
Il a expliqué que le soutien actuel prendra fin en février, pour laisser place au nouveau décret, ajoutant que l’objectif principal de ce soutien est de renforcer la stabilité du secteur médiatique et de l’aider à se remettre sur pied et à continuer son rôle vital dans la société, en mettant l’accent sur le soutien aux journalistes, considérés comme l’élément essentiel du travail médiatique, ainsi que sur l’encouragement des entreprises médiatiques à investir au niveau local et international.
Par ailleurs, Bensaid a insisté sur le fait que l’accès au soutien dépend du respect de la convention collective, qui fixe le salaire minimum dans le secteur de la presse à 5.800 dirhams, soulignant qu’« il est temps de revoir les salaires des journalistes, on parle d’une profession particulière ayant un rôle crucial dans dans le renforcement de la démocratie ».
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