Le crash d’un Alpha Jet le 28 juillet près de l’aéroport de Fès remet en lumière les questions liées au renouvellement progressif de cette flotte utilisée depuis les années 1980 par les Forces royales air. Plusieurs modèles d’avions d’entraînement avancé figurent parmi les options disponibles sur le marché.
L’appareil impliqué dans l’accident appartenait à une unité de formation avancée stationnée à la base aérienne de Meknès. Il avait décollé pour un exercice de type touch and go, avant de s’écraser à faible altitude peu après avoir effleuré la piste de l’aéroport Fès-Saïs. Les deux officiers à bord, un commandant et un capitaine, n’ont pas pu actionner leurs sièges éjectables, selon les premiers éléments disponibles.
Entrés en service dans les années 1980, les Alpha Jet avaient été acquis à 24 exemplaires, dont 22 étaient encore en service avant l’accident. Modernisés entre 2009 et 2012, ces avions ont formé plusieurs générations de pilotes destinés à voler sur Mirage F1, F-5 ou F-16. Toutefois, leur remplacement progressif est désormais envisagé, en cohérence avec la montée en capacité de l’arsenal aérien national.
Trois alternatives identifiées
D’après FAR News, trois options sont identifiées comme étant compatibles avec les besoins actuels de la formation des pilotes marocains : le L-15 chinois, le M-346 italien et le T-50 sud-coréen. Ces trois avions sont conçus pour l’entraînement avancé, avec une capacité secondaire pour certaines missions de soutien.
Le L-15, développé par l’entreprise chinoise Hongdu, est un avion biplace à réaction conçu pour offrir une grande polyvalence. Il est équipé d’une avionique moderne, dont un radar à balayage électronique et un système de navigation avancé. Sa capacité à emporter des armements variés, allant des bombes guidées aux missiles air-air légers, en fait un candidat intéressant pour les missions de formation combinées à un soutien aérien limité. De plus, sa compatibilité avec les munitions chinoises déjà utilisées par le Maroc facilite la gestion logistique.
Le M-346 italien, produit par Leonardo, est reconnu pour son système d’avionique de dernière génération, intégrant des simulateurs embarqués qui permettent aux pilotes de s’entraîner dans des conditions proches du combat réel. Doté d’une grande maniabilité et d’une poussée réactive grâce à ses deux turboréacteurs, le M-346 peut effectuer des manœuvres complexes et est capable d’utiliser une large gamme d’armements. Son coût plus élevé est cependant un facteur à prendre en compte.
Le T-50 sud-coréen, développé par Korea Aerospace Industries en partenariat avec Lockheed Martin, est souvent qualifié de « chasseur léger d’entraînement ». Avec une vitesse maximale supérieure à Mach 1,5 et une capacité à transporter un armement conséquent, il se rapproche fonctionnellement d’un véritable avion de combat. Son design aérodynamique et ses capacités électroniques avancées lui permettent d’effectuer à la fois des missions d’entraînement avancé et des opérations offensives légères, ce qui peut représenter un atout selon les choix stratégiques.
Ces trois modèles offrent ainsi des profils différents, répondant à des priorités qui vont de la formation pure à la capacité de combat léger. Le choix futur des Forces royales air prendra en compte non seulement les performances techniques, mais aussi la compatibilité logistique, le coût d’exploitation et les orientations stratégiques globales du Maroc en matière de défense.
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