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L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) s’apprête à lancer, dès 2025, les appels d’offres pour les sections marocaines du gazoduc Nigeria-Maroc. Ce projet stratégique, reliant 13 pays de la côte atlantique, est estimé à 26 milliards de dollars et s’inscrit dans une dynamique régionale de coopération énergétique.
Le Maroc confirme ses ambitions en matière de transition énergétique et de coopération africaine avec des avancées notables sur le projet de Gazoduc Africain Atlantique (AAGP). L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a annoncé que des appels d’offres seront lancés dès 2025 pour les parties marocaines du gazoduc, dans le cadre de son plan d’action pour la même année.
La première phase du projet concernera trois pays : le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Des accords supplémentaires relatifs au transport de gaz sont également prévus pour 2025. Selon des informations relayées par Asharq Bloomberg, une société privée sera créée pour assurer la construction, l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure.
Long de 5.669 kilomètres, le gazoduc reliera le Nigeria à 13 pays de la côte atlantique, en plus des pays des trois pays du Sahel, Niger, Burkina Faso et Mali, avant de se connecter au gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Sur ce tracé, 1.672 kilomètres passeront par le territoire marocain. Le projet, qui pourrait bénéficier à plus de 340 millions de personnes, vise notamment à monétiser les importantes ressources en gaz naturel du Nigeria tout en diversifiant ses voies d’exportation.
Le projet repose sur une forte dynamique de coopération internationale. En juin dernier, l’ONHYM a signé quatre protocoles d’accord avec la Nigerian National Petroleum Company Limited et des acteurs pétroliers de pays comme la République de Guinée, le Libéria, le Bénin et la Côte d’Ivoire. D’autres partenariats ont été officialisés l’an dernier avec la Mauritanie, le Sénégal, ainsi que la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Ghana.
Ces accords traduisent une volonté partagée de concrétiser ce projet stratégique. Lors d’une réunion tenue sous l’égide des ministres des Hydrocarbures et de l’Énergie de la CEDEAO, des discussions ont atteint un stade avancé concernant des accords cruciaux tels que l’Accord intergouvernemental et l’Accord du gouvernement hôte. La signature de ces documents pourrait intervenir avant la fin de l’année.
Avec un budget estimé à 26 milliards de dollars, le gazoduc Nigeria-Maroc fusionne deux projets majeurs : le gazoduc ouest-africain, long de 678 km pour un coût de 975 millions de dollars, et le gazoduc Nigeria-Maroc, estimé à 25 milliards de dollars.
Outre la monétisation des ressources gazières du Nigeria, l’AAGP vise à approvisionner en gaz 13 pays de la CEDEAO, le Maroc et l’Europe, tout en éliminant le torchage de gaz. Ce projet stratégique constitue également un levier d’intégration économique pour les pays de la région.
The post Gazoduc Nigeria-Maroc : les appels d’offres pour le tronçon marocain prévus pour 2025 appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.