Organisé en marge de la 58ᵉ session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, cet événement a été initié par la délégation dépêchée à Genève, en collaboration avec l’ONG Interfaith International et la Commission Indépendante des Droits de l’Homme en Afrique du Nord (CIDH AFRICA). Il s’est tenu au sein de l’Université de Genève et a rassemblé plusieurs experts internationaux pour débattre des opportunités et défis liés à l’IA dans la promotion des droits humains en Europe et en Afrique.
Modérée par Biro Diawara, Président de l’ONG ECOSOC Interfaith International, la conférence a réuni le Dr. Naji Moulay Lahsen, Président de la CIDH AFRICA, Laura Gomez Perez, militante espagnole des droits humains, Pedro Altamirano, Président de la Fondation Altamirano, ainsi que Judit Segarra Casasampere, Professeure de philosophie à l’Université de Berlin et Vice-présidente de la Fondation Altamirano.
Les discussions ont principalement mis en avant le rôle croissant de l’IA dans la protection des droits fondamentaux, notamment en matière de transparence, d’accès à la justice, de lutte contre la désinformation et de surveillance des violations des droits humains. Les intervenants ont également souligné que, bien encadrée par des réglementations adaptées, l’IA peut devenir un outil puissant pour renforcer la gouvernance, prévenir les abus et favoriser l’engagement citoyen.
Le Maroc a été cité comme un modèle en Afrique pour son intégration de l’IA dans le développement et la gouvernance. Les avancées du pays dans les domaines de la transformation numérique, de l’éducation et de la cybersécurité ont été saluées, tout comme son engagement à utiliser l’IA pour améliorer les politiques publiques et la gestion des services sociaux. Un accent particulier a été mis sur les provinces du Sud, où l’IA est mobilisée pour le développement durable, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture intelligente, de l’inclusion socio-économique et de la formation des jeunes.
Toutefois, les experts ont également alerté sur les risques liés à l’IA, évoquant les biais algorithmiques, la protection des données, les dangers de la surveillance abusive et les manipulations de l’information. Face à ces défis, ils ont insisté sur la nécessité d’un cadre juridique robuste, d’une régulation internationale harmonisée et d’un renforcement des capacités en Afrique pour mieux maîtriser ces technologies.
En conclusion, plusieurs recommandations ont été formulées, parmi lesquelles :
• Le renforcement de la coopération euro-africaine pour garantir une utilisation éthique et responsable de l’IA,
• La création d’un observatoire international dédié à l’IA et aux droits humains,
• La promotion de programmes de formation et de sensibilisation sur les enjeux éthiques de ces technologies.
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