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Vivant aux rythmes des caprices de la nature, le Maroc déploie des efforts considérables pour s’adapter aux défis climatiques. Les dernières inondations au sud-est du pays ont suscité des inquiétudes majeures, certains activistes dans le secteur écologique ont pointé du doigt l’encensement des nuages en étant la première cause à ce dérèglement climatique. En réponse à ces accusations, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a annoncé aujourd’hui, 29 octobre, que le Maroc intensifie ses opérations de pluie artificielle au cours de l’année. Il a précisé que les récentes inondations survenues dans le sud-est du pays n’ont aucun lien avec ces interventions.
Lors d’une réponse à une interrogation orale du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la chambre des conseillers, Baraka a mis en avant que le Maroc est l’un des rares pays à disposer des capacités nécessaires pour mener des opérations de pluie artificielle. S’exprimant en ce sens, il a réitéré que “notre pays a également une grande expérience dans ce domaine, qui a été appliquée dans plusieurs pays africains, avec l’implication personnelle du Roi Mohammed VI dans le lancement de certaines de ces initiatives”.
Dans le dessein de rassurer les écologistes inquiets, le responsable gouvernemental a insisté sur l’importance de bien comprendre le processus de pluie artificielle, qui nécessite des outils spécifiques et doit être réalisé lorsque les nuages sont suffisamment chargés d’eau. Il est crucial de choisir le bon moment pour intervenir afin d’assurer un impact réel, d’autant plus que cette opération est coûteuse.
Le ministre a précisé qu’au Maroc, cette opération est effectuée dans certaines régions ciblées, notamment Azilal, El Hajeb et Beni Mellal, qui disposent des moyens nécessaires pour la mettre en œuvre.
Les chiffres confirment les propos du ministre. Baraka a mentionné que des opérations de pluie artificielle avaient été réalisées 21 fois en 2021, 27 fois en 2022, 22 fois en 2023, et qu’en 2024, il y a eu 30 opérations au sol et 40 par avion, portant le total à 70 interventions.
Il a également annoncé qu’il a été décidé d’élargir cette opération à d’autres régions pour garantir les bénéfices de la pluie artificielle.
Concernant les rumeurs sur les réseaux sociaux établissant un lien entre la pluie artificielle et les récentes inondations, Baraka a affirmé qu’au “cours de ces inondations, cette technique n’a pas été utilisée ; les inondations émanent d’une capacité divine”.
Il a précisé que le Maroc mène ces opérations de manière rigoureuse en coordination avec les autorités compétentes, afin de minimiser les risques extrêmes. En cas d’alerte de fortes pluies, cette technique n’est pas employée, car cela pourrait avoir un impact négatif sur les citoyens.
Baraka a ajouté que la pluie artificielle est principalement utilisée en période de sécheresse pour soulager les conséquences du stress hydrique qui pèse lourd sur les citoyens, en exploitant les opportunités offertes par les conditions météorologiques.
Par ailleurs, le ministre a indiqué qu’en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et les autorités compétentes, un nouveau programme pour les barrages en têtes de bassin a été élaboré. Ce dernier a été nécessaire, car le programme précédent n’avait pas réussi, en raison du manque d’études préalables et des coûts élevés. Les études en cours visent à identifier les barrages susceptibles d’avoir un impact positif pour protéger les citoyens des inondations. Ce programme sera lancé l’année prochaine.
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