Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Alors que l’opération israélienne « Rising Lion » embrase le ciel iranien et que Téhéran réplique par des salves de missiles et de drones, le conflit dévoile deux conceptions radicalement opposées de la puissance militaire. D’un côté, Israël mise sur la technologie et la précision chirurgicale. De l’autre, l’Iran déploie une stratégie de saturation, de guerre hybride et d’intimidation régionale par la force du nombre.
Depuis le 13 juin, la confrontation entre Israël et l’Iran a franchi un seuil décisif. Les frappes israéliennes en territoire iranien ont transformé une guerre de l’ombre en un affrontement militaire direct, hautement technologique d’un côté, massivement asymétrique de l’autre. Deux visions de la puissance s’entrechoquent, celle d’une armée israélienne compacte, interopérable et bardée d’innovations, contre une force iranienne fondée sur la profondeur stratégique, la démultiplication des vecteurs de frappe et l’effet de saturation.
Appuyée par une alliance solide avec les Etats-Unis, Israël a construit en trois décennies une armée tournée vers la supériorité technologique et l’interopérabilité des systèmes. Son budget de défense s’élève à plus de 45 milliards de dollars, représentant 8,8% de son PIB. Tsahal déploie des chasseurs furtifs F-35I Adir, des F-15I Strike Eagle et des F-16 modernisés, tous intégrés à une chaîne de commandement unifiée et soutenus par des AWACS et des ravitailleurs aériens.
Selon les autorités israéliennes, cette puissance aérienne aurait permis d’établir une « supériorité aérienne totale dans le ciel de Téhéran ». En outre, plus de 200 avions ont mené des raids simultanés, larguant plus de 330 munitions de précision sur 120 lanceurs de missiles sol-sol, détruisant ainsi environ un tiers de l’arsenal iranien.
A cela s’ajoute une défense antimissile en trois couches, incluant le Dôme de fer, le Fronde de David et Arrow 3, capable d’intercepter 97% des missiles ennemis, selon l’armée israélienne. Cette architecture est renforcée par le système américain THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), déployé en soutien. De plus, Israël possède un arsenal nucléaire estimé à 90 ogives, déployables via des F-15I, F-16I, missiles Jericho 2 et sous-marins Dolphin ou Tanin.
Face à cette puissance technologique, l’Iran oppose une logique de saturation et de dissuasion indirecte. Le pays dispose de plus de 3.000 missiles balistiques et de croisière, disséminés sur tout son territoire. Son arsenal comprend notamment les missiles hypersoniques Fattah-1 et Fattah-2, dont la portée atteint 1.500 km, ainsi que le missile Qadr, capable de frapper à plus de 1.900 km, et le Khaybar, réputé pouvoir contourner le système THAAD.
Dernier ajout en date, le missile Khorramshahr, long de 13 mètres, emportant une ogive de 1.800 kg. Hypersonique, il pourrait atteindre une vitesse 16 fois supérieure à celle du son, selon les autorités iraniennes, et frapper à des distances allant potentiellement jusqu’à 4.000 km. Le site Missile Threat du CSIS estime que l’Iran détient l’arsenal de missiles le plus vaste et le plus diversifié du Moyen-Orient, avec la capacité de frapper Israël et même l’Europe du Sud-Est.
Mais l’atout stratégique majeur de Téhéran réside désormais dans sa flotte de drones. Ces engins, dont certains disposent d’un rayon d’action de 2.500 km, ont été en première ligne lors des premières répliques iraniennes. L’Iran a également mis en service le Shahid Bagheri, un porte-drones unique au monde, conçu exclusivement pour le déploiement de ces appareils sans pilote.
En matière de ressources humaines, l’Iran domine aussi numériquement. Selon le rapport 2024 de l’Institut International pour les Etudes Stratégiques (IISS), les forces armées iraniennes comptaient en 2023 quelque 610.000 militaires actifs et 350.000 réservistes. En face, Israël aligne 169.000 militaires et 465.000 réservistes.
L’armée iranienne est structurée autour de deux pôles, les forces régulières avec 350.000 soldats, 18.000 marins et 37.000 aviateurs, et les Gardiens de la Révolution comptant plus de 190.000 membres, qui contrôlent notamment les programmes de missiles balistiques et opèrent souvent comme bras armé du régime dans les conflits asymétriques.
Dans cette guerre des doctrines, la question n’est pas tant de savoir qui a le plus de feu, mais qui saura imposer son tempo. Et surtout, qui parviendra à éviter l’escalade incontrôlable qui pourrait embraser tout le Moyen-Orient.
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