Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Avec l’arrivée de l’été, la question de la prolifération des serpents, vipères et scorpions venimeux regagne le devant de la scène au Maroc. Un phénomène qui touche particulièrement les zones montagneuses et rurales et suscite une vive inquiétude parmi les populations locales, confrontées à une recrudescence alarmante de ces espèces.
« J’ai découvert une vipère sous le lit de ma fille en pleine nuit« , témoigne Fatima, habitante de Sidi Mghait près d’Assilah. « Depuis, nous vérifions chaque recoin avant de nous coucher. Cette peur constante change notre quotidien”, raconte-t-elle.
Cette prolifération, qui alimente régulièrement les débats, trouve ses origines dans une combinaison complexe de facteurs environnementaux. Récemment des vidéos terrifiantes ont fait le tour de la toile telle une traînée de poudre. Réagissant à cette vague d’inquiétude, les experts agricoles expliquent que “le changement climatique et la hausse inhabituelle des températures en début d’été poussent ces reptiles à quitter leurs habitats naturels à la recherche de nourriture et d’eau”.
La diminution de la couverture végétale, causée par la sécheresse et les incendies de forêt, perturbe l’équilibre écologique et force serpents et vipères à se rapprocher des zones habitées. L’expansion urbaine contribue également à cette proximité forcée, expliquant leur présence inattendue dans certaines villes.
Un autre facteur crucial réside dans le déséquilibre écologique résultant de la diminution des prédateurs naturels des serpents. Le braconnage et les altérations environnementales ont réduit les populations de hérissons, renards et rapaces, permettant aux reptiles de se multiplier sans contrainte naturelle.
Joint par Hspress FR, Ahmed, berger dans la région de Zagora, confirme cette évolution : « Avant, on ne voyait des serpents qu’une ou deux fois par saison. Maintenant, c’est devenu fréquent. Mes bêtes et moi-même devons faire plus attention”.
Les statistiques témoignent de la gravité de la situation. Le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) rapporte environ 25.000 cas de piqûres de scorpions et jusqu’à 500 cas de morsures de serpents chaque année. Des chiffres records particulièrement concentrés dans les régions de Marrakech-Safi, Souss-Massa, Drâa-Tafilalet, ainsi que Casablanca et ses environs.
Il est notable qu’environ 80% des piqûres de scorpions surviennent en milieu rural, les scorpions les plus venimeux étant concentrés dans des régions spécifiques comme Marrakech-Safi, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Settat et El Jadida.
Le Maroc abrite diverses espèces de serpents, dont certaines sont hautement venimeuses. Les vipères du désert à grands cornes sont particulièrement dangereuses, leur venin se propageant rapidement dans le sang et pouvant entraîner la mort. D’autres espèces, comme les vipères noires, sont modérément venimeuses, tandis que les vipères jaunes sont non venimeuses. Cette confusion entre espèces peut avoir des conséquences fatales pour les habitants non avertis.
Face à cette situation qui revient chaque été dans l’actualité, les autorités marocaines ont mis en place des mesures préventives. Le ministère de la Santé, par l’intermédiaire du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), a équipé les hôpitaux régionaux et provinciaux de kits d’anti-venins, assurant une réponse rapide aux urgences pendant la période estivale où les incidents sont plus fréquents.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées pour informer les populations sur les gestes de prévention et les premiers secours en cas de morsure ou piqûre.
Malgré le danger qu’ils représentent, ces reptiles jouent un rôle essentiel dans l’écosystème. C’est essentiel devoir la partie pleine du verre, ces scorpions contribuent à la préservation du sol, tandis que les serpents régulent naturellement les populations de rongeurs, éliminant rats et souris vecteurs de maladies comme la leishmaniose. Cette réalité écologique complexifie le débat public qui ressurgit chaque été. La proximité accrue de ces animaux avec les zones habitées met en lumière la nécessité d’une stratégie équilibrée qui concilie la sécurité des populations et la préservation de la biodiversité.
La prolifération des reptiles venimeux au Maroc dépasse le cadre des mesures d’urgence saisonnières. Au-delà du traitement des morsures et piqûres, les experts s’accordent sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes : impacts du changement climatique, dégradation des écosystèmes et expansion urbaine non contrôlée.
Cette problématique, qui refait surface à chaque saison chaude, appelle une approche multidisciplinaire durable. Une meilleure sensibilisation des populations, la préservation des habitats naturels et la promotion de l’équilibre écologique constituent des étapes cruciales pour coexister de manière plus sûre avec ces espèces, tout en reconnaissant leur importance fondamentale dans la chaîne alimentaire et la santé environnementale.
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