Posted by - support -
on - 5 hours ago -
Filed in - Society -
-
7 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
L’Union marocaine du travail (UMT) a saisi l’occasion de la clôture de son 13ᵉ congrès pour interpeller le gouvernement sur l’urgence d’adopter des mesures audacieuses et rigoureuses visant à plafonner les prix des denrées alimentaires et des services essentiels les plus consommés, tout en encadrant les marges bénéficiaires. L’UMT a également insisté sur la nécessité d’instaurer un nouveau contrat social, fondé sur la souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.
Soucieuses des intérêts du peuple marocain, l’UMT n’a pas laissé passer la clôture de son 13e congrès sans rappeler les causes nationales défendues depuis sa création en 1956. Dans son communiqué de clôture, l’UMT a fustigé des politiques gouvernementales “faussement sociales”, dénonçant leur contribution à la perpétuation de choix économiques et sociaux impopulaires, l’attaque contre les acquis et droits des travailleurs, l’érosion du pouvoir d’achat, l’inflation accablante et la détérioration des services publics, notamment dans l’éducation et la santé. L’UMT a également mis en garde contre une hausse sans précédent du chômage, le gel du dialogue social et l’adoption de lois régressives visant à restreindre les droits et libertés syndicales, en particulier le droit de grève.
En étant la plus ancienne centrale syndicale marocaine, l’UMT, soucieuse de l’intérêt public, a vivement critiqué l’acharnement du gouvernement à faire passer “une loi liberticide et répressive sur la grève”, qu’il considère comme “une atteinte à un droit fondamental et une tentative de saper la démocratie”.
Dirigée par Miloud Moukharik, l’UMT a exigé le respect des droits et libertés syndicales, dénonçant les entraves et la répression dont sont victimes les militants des secteurs public et privé. Il a également réclamé l’abrogation de l’article 288 du Code pénal, qu’elle qualifie de « scandaleux« , et l’application effective de la loi en matière de délivrance des récépissés de dépôt.
L’UMT a réitéré son appel à l’instauration d’un véritable contrat social, reposant sur la souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice, mais aussi sur la construction d’une économie nationale productive et solidaire, garantissant l’égalité des chances, une répartition équitable des richesses et une justice sociale et territoriale.
Ce n’est pas la première fois où le syndicat a plaidé pour une amélioration substantielle des revenus et du pouvoir d’achat à travers des augmentations régulières et systématiques des salaires, du SMIG, des pensions de retraite et du minimum retraite, ainsi que des allocations familiales. L’UMT a aussi insisté sur l’instauration d’une véritable justice fiscale, en revoyant le régime d’imposition des salaires, en mettant en place un impôt sur la fortune et en criminalisant l’évasion et la fraude fiscales, qui privent l’État de ressources financières cruciales.
Par ailleurs, l’UMT a souligné l’urgence de moderniser et d’institutionnaliser le dialogue social en créant une structure nationale tripartite dédiée à l’encadrement et à l’organisation des négociations sociales à tous les niveaux. Il a également appelé à une réponse immédiate aux revendications des travailleurs dans les secteurs public, semi-public, territorial, industriel, agricole, minier et des services.
Cheval de bataille de l’UMT : la protection sociale. En ce sens, l’UMT a exhorté le gouvernement à rectifier les dysfonctionnements liés à sa mise en œuvre, en améliorant le ciblage, la gouvernance et la viabilité du financement, tout en renforçant l’offre de soins publics. L’UMT a également plaidé pour l’intégration de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), dans le respect des droits et acquis des assurés.
Fidèle à ses engagements prônés depuis sa création, l’UMT a réaffirmé son opposition à une réforme strictement comptable et technique des régimes de retraite, reposant sur le triptyque décrié de l’allongement de l’âge de départ, l’augmentation des cotisations et la réduction des pensions. L’UMT appelle à une approche globale et équitable, où l’État assume pleinement sa responsabilité pour garantir l’avenir des retraites et préserver les acquis des travailleurs.
The post L’UMT plaide pour un nouveau contrat social appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.