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La Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé l’organisation de manifestations régionales de protestation, en réaction à la loi sur la grève soulignant que, dans sa version adoptée par la Chambre des représentants, cette loi reste contraignante.
Le bureau exécutif de la Confédération a annoncé dans un communiqué qu’une manifestation sera organisée le dimanche 5 janvier dans les capitales régionales en réaction à l’adoption du projet de loi sur la grève par la Chambre des représentants en séance publique mardi.
Ledit communiqué critique cette procédure estimant qu’elle constitue une violation de la méthodologie de consensus à laquelle le gouvernement s’était engagé. La confédération a ajouté que le gouvernement avait utilisé sa majorité parlementaire sur une question touchant l’ensemble de la société et de ses forces et organisations, avec des contenus et des amendements qui n’ont pas modifié l’essence du projet initial.
Elle estime que le projet de loi continue de restreindre le droit de grève, ce qui est une contradiction avec la constitution et les conventions internationales. Elle a souligné qu’il s’agissait d’une atteinte systématique aux libertés syndicales et révélait les raisons pour lesquelles la convention internationale fondamentale 87 n’a pas été ratifiée.
Pourtant, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, avait estimé la veille que des modifications fondamentales avaient été apportées au projet de loi, notamment « en annulant les peines privatives de liberté qui étaient présentes dans le texte précédent ».
Sekkouri a souligné que ce texte garantit l’équilibre en protégeant le droit de grève ainsi que le droit du travail, le ministre a affirmé que les abus ne pourraient pas être autorisés au sein des entreprises, de même que l’interruption des services aux citoyens.
Le ministre a expliqué que le projet de loi empêchait l’employeur de recruter des travailleurs pour remplacer les grévistes, et qu’il sera stipulé de ne pas recruter de personnes qui n’avaient pas de relation de travail avec l’établissement avant la date de la grève, estimant que cette mesure permettra à l’employeur de prendre conscience que le dialogue est la solution pour mettre fin à la grève.
Concernant les sanctions, Sekkouri a indiqué qu’outre les peines privatives de libertés supprimées, le renvoi aux sanctions « pénales maximales » a aussi été retiré lors d’une grève rappelant qu’il s’agit d’ « un simple arrêt de travail », notant toutefois que dans des cas tels que le sabotage ou l’atteinte à la sécurité publique, d’autres lois s’appliquent.
Le ministre a ajouté que le projet de loi sera développé et amélioré en ce qui concerne les sanctions pour le rendre plus équilibré, soulignant que les sanctions infligées à l’employeur ne devraient pas être similaires à celles imposées aux syndicats, en cas de violation de cette loi, afin de limiter le recours de l’employeur au paiement de contraventions dues au non-respect des droits des travailleurs.
La Confédération, de son côté, ne semble pas convaincue par les arguments présentés par le ministre, et a appelé ses sections régionales et locales, les syndicats nationaux et tous ses militants à se mobiliser pour participer activement et de manière responsable contre ce qu’elle a qualifié de la « poursuite par le gouvernement de l’attaque contre les acquis sociaux et les droits ».
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