Chaque année, le cancer fait près de 40.000 nouvelles victimes au Maroc, se hissant ainsi au rang de deuxième cause de décès dans le pays. Confronté à cette réalité tragique, le Royaume redouble d’efforts pour mener la lutte contre cette maladie dévastatrice. Un rapport récent, élaboré par le Réseau marocain de défense du droit à la santé et du droit à la vie a en ce sens mis en exergue les avancées et les lacunes dans l’accès aux soins pour la population.

En effet, le cancer s’affirme comme la deuxième cause de décès au Maroc, avec près de 40.000 nouveaux cas chaque année. Face à cette réalité alarmante, le Réseau marocain de défense du droit à la santé et du droit à la vie a récemment publié un rapport, soulignant des avancées significatives tout en mettant en lumière les lacunes persistantes dans le système de santé. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 4 février de chaque année, ce rapport vient éclairer la situation au sein de la société marocaine.

Selon le rapport, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes, représentant 36% des cas, suivi du cancer du col de l’utérus à 11%. Chez les hommes, le cancer du poumon prédomine avec 22%, suivi du cancer de la prostate à 12,6%. 

Depuis 2005, le Maroc a engagé un partenariat fort entre la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement du cancer et le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Ces efforts se traduisent par des investissements conséquents dans le secteur public, incluant la modernisation des infrastructures et l’approvisionnement en médicaments. Chaque année, 200 millions de dirhams sont alloués à l’achat de traitements spécifiques, permettant de prendre en charge 25.000 nouveaux patients.

Le rapport affirme que, malgré ces avancées, de nombreux défis demeurent. Les difficultés d’accès aux soins, particulièrement pour les populations vulnérables, soulignent une nécessaire solidarité entre les institutions gouvernementales, les ONG, et la société civile.

Les initiatives ne manquent pas pour répondre à cette crise. Le Maroc a vu la création de pôles d’excellence qui offrent des soins spécialisés et des centres régionaux dédiés au traitement du cancer, renforçant ainsi l’infrastructure de santé nécessaire pour lutter efficacement contre cette maladie. En parallèle, le dépistage précoce est mis en avant comme un outil essentiel pour améliorer les chances de survie des patients.

Le rapport du réseau appelle à plusieurs propositions essentielles : améliorer l’accès aux traitements pour toutes les couches de la population, promouvoir des projets de recherche sur les cancers, et renforcer les partenariats avec des organisations internationales pour partager des ressources et des connaissances. La nécessité d’une approche préventive est également soulignée, avec des recommandations claires pour réduire le tabagisme et la consommation d’alcool, ainsi que pour limiter l’exposition aux substances cancérigènes.

Par ailleurs, le Maroc s’est d’ores et déjà doté d’une stratégie de lutte contre le cancer pour la période 2020-2029, visant à réduire les taux d’incidence et de mortalité, tout en améliorant la qualité de vie des patients et de leurs familles. Cette feuille de route s’inscrit dans une vision plus large de développement du Royaume, en phase  avec les ambitions du plan stratégique 2030.

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