Posted by - support -
on - 5 hours ago -
Filed in - Society -
-
4 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le Maroc maintient sa note “B” dans le dernier Baromètre Coface 2025, reflétant un risque économique jugé “assez élevé” mais stable. Cette position le place en tête des pays d’Afrique du Nord, bien qu’il reste derrière des pays comme Maurice et le Rwanda à l’échelle continentale.
Le Baromètre des risques pays et sectoriels 2025 de Coface évalue 160 économies en fonction de leurs risques macroéconomiques, financiers et politiques. Dans ce cadre, le Maroc conserve une notation “B”, signalant un niveau de risque intermédiaire mais maîtrisé. Comparé à d’autres pays africains, le Royaume s’impose comme un acteur relativement résilient, affichant une meilleure évaluation que l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte ou encore la Mauritanie, dont les risques économiques sont jugés plus élevés.
Sur le continent, seuls Maurice et le Rwanda bénéficient d’une note A4, indiquant un niveau de risque plus faible. Malgré cela, le Maroc reste un pays clé en Afrique, grâce à une stabilité économique et financière qui lui permet de limiter les effets d’un environnement mondial tendu.
Le rapport Coface souligne une stabilisation de la croissance mondiale à 2,7 %, mais avec de fortes disparités régionales. Aux États-Unis, l’économie reste dynamique, portée par la consommation des ménages et une politique économique favorable aux entreprises. En revanche, l’Europe fait face à des difficultés, notamment dans l’industrie et la construction, tandis que l’incertitude politique freine la confiance des ménages.
Les économies émergentes, de leur côté, subissent l’impact de la montée du dollar et des sorties de capitaux. L’élection de Donald Trump pourrait accentuer ces tensions en durcissant les conditions financières internationales. La Chine, qui affiche un ralentissement marqué, doit également composer avec le risque de nouvelles barrières commerciales américaines.
Le Baromètre Coface met en lumière des évolutions contrastées selon les secteurs. L’industrie automobile européenne est particulièrement affectée, enregistrant un net ralentissement des ventes et de la production. La concurrence chinoise et l’éventualité de nouvelles barrières douanières américaines compliquent encore la situation.
Au total, 20 réévaluations sectorielles ont été réalisées, dont 12 déclassements. L’automobile, la construction et certaines industries manufacturières en Europe sont les plus touchées, tandis que d’autres secteurs, notamment en Amérique du Nord, bénéficient de conditions plus favorables comme l’agroalimentaire et les TIC.
L’année 2025 devrait, selon Coface, confirmer la divergence entre l’économie américaine et la zone euro. La croissance américaine devrait rester solide, grâce à la résilience des dépenses des ménages américains, permise par la résistance du marché du travail et les effets de richesse liés à la hausse des prix de l’immobilier et du marché actions.
La dérégulation et les baisses d’impôts promises par D. Trump devraient soutenir l’investissement. Coface prévoit un léger ralentissement de l’activité en 2025, mais l’aléa sur notre prévision est principalement haussier. Il en va de même pour l’évolution des prix, en raison du caractère inflationniste des principales mesures annoncées (soutien à la demande par des baisses d’impôts, frein à l’immigration voire expulsion de migrants, droits de douane sur les importations).
A l’inverse, la croissance devrait rester limitée en Europe, pénalisée par les difficultés de l’industrie et de la construction, dont les indicateurs avancés ne pointent toujours pas vers un rebond. Malgré la baisse de l’inflation la consommation y resterait limitée par le manque de confiance des ménages. La croissance devrait rester ainsi faible en Italie et, surtout, en Allemagne.
Après avoir mieux résisté que ses homologues en 2024 – notamment grâce aux dépenses publiques et aux Jeux Olympiques – l’économie française devrait ralentir également en 2025. L’Espagne – dont l’industrie semble plus résiliente – continuerait de faire figure d’exception grâce au tourisme, aux fonds européens et au dynamisme de sa population active via l’immigration.
The post Le Maroc conserve sa note dans le Baromètre Coface 2025 malgré un contexte mondial incertain appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.