Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Avec un potentiel estimé à 300.000 tonnes de production et 30.000 emplois à l’horizon 2035, 322 exploitations agréées et plus d’un milliard de dollars d’investissements attendus cette année, le Maroc accélère son virage aquacole, soutenu par la Banque mondiale et des réformes structurelles ambitieuses.
Fort de ses 3.600 kilomètres de côtes, d’écosystèmes marins d’une richesse unique et d’une demande mondiale croissante pour des produits de la mer durables, le Royaume place l’aquaculture au cœur de sa stratégie de développement économique. Le rapport de la Banque mondiale, « L’avenir bleu du Maroc : l’aquaculture au service de la croissance et de l’emploi », vient éclairer l’ampleur de ce virage, porté par une vision nationale qui mêle innovation, souveraineté alimentaire et transition écologique.
Avec seulement 3.600 tonnes de production actuelle, l’aquaculture marocaine en est aux premiers stades de son essor. Pourtant, les projections sont ambitieuses, avec 300.000 tonnes visées dans la prochaine décennie, accompagnées de la création de 30.000 emplois. Cette montée en puissance repose sur l’exploitation d’une grande diversité d’espèces (poissons, palourdes, moules, huîtres, algues, crevettes), ainsi que sur l’ouverture rapide de nouvelles filières à forte valeur ajoutée, notamment l’algoculture et la conchyliculture, explique la Banque Mondiale.
La dynamique se matérialise déjà par 322 exploitations agréées, capables de produire plus de 124.000 tonnes annuelles, signe d’un secteur en restructuration accélérée. Pour transformer ce potentiel en réalité économique, les autorités marocaines ont engagé une série de réformes profondes. La cartographie des zones aquacoles optimales, l’adoption d’une réglementation modernisée, ainsi que le renforcement des échanges commerciaux ont contribué à rendre le secteur plus lisible et attractif pour les opérateurs nationaux et étrangers.
Ces avancées interviennent dans un contexte où la consommation nationale de produits de la mer est en hausse, portée par la croissance démographique et la sensibilisation aux bienfaits nutritionnels. Les investissements, eux, devraient dépasser un milliard de dollars cette année, consolidant l’aquaculture comme un levier de résilience économique, de réduction des importations et de stabilité de l’offre intérieure.
Le soutien international, et en particulier celui de la Banque mondiale, joue un rôle déterminant. « Le Groupe de la Banque mondiale est prêt à accompagner le Royaume du Maroc (…) pour faire de ce secteur une priorité nationale », a affirmé Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur de Division pour le Maghreb et Malte.
L’institution a mobilisé un Programme pour les résultats de 350 millions de dollars, complété par 5 millions de dollars du fonds multidonateurs PROBLUE. Ces financements ont déjà permis des avancées notables, comme la gestion durable des ressources marines, la restauration des dunes et forêts littorales, et la protection accrue des populations face aux inondations et à l’érosion.
La deuxième phase du Programme sur l’économie bleue en Afrique du Nord fournit, elle, une assistance technique ciblée à l’ANDA : analyses sectorielles, formations à l’élevage durable de crevettes, outils de sélection des sites aquacoles, et élaboration d’une feuille de route dédiée à l’algoculture.
Selon la même source, l’algoculture émerge comme la pierre angulaire de cette transformation. Les algues, désormais considérées comme un pilier de la bioinnovation, ne se limitent plus à un usage alimentaire, elles sont devenues essentielles dans les cosmétiques, la pharmaceutique, les engrais, le textile, la bioénergie et même les solutions climatiques.
Des universités marocaines collaborent déjà avec des start-ups pour développer des technologies reposant sur les algues. Des initiatives pilotes, telles que VitaminSea Maroc, illustrent le potentiel d’un modèle aquacole durable, notamment dans l’élevage de crevettes.
Toutefois, des défis subsistent selon la Banque Mondiale, dont le manque de couvoirs, l’insuffisance des provenderies spécialisées, le déficit d’entrepôts frigorifiques et la capacité de transformation limitée. Le rapport souligne cependant des progrès tangibles, portés par des investissements ciblés et des partenariats public-privé renforcés.
A l’échelle mondiale, l’aquaculture marine et côtière a atteint 71 millions de tonnes en 2022. Les ambitions du Maroc, quoique modestes en comparaison, lui offrent une place stratégique dans ce marché en expansion rapide, notamment en Afrique du Nord.
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