En représailles, le président français Emmanuel Macron a décidé mardi soir d’expulser « douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France » et de rappeler pour consultations l’ambassadeur français à Alger Stéphane Romatet.
M. Retailleau a estimé, sur la chaîne française Cnews, que la réponse de l’Elysée, lui « parai(ssait) totalement appropriée ».
« L’Algérie en réalité est au pied du mur. Elle a deux choix, soit le choix de l’escalade soit le choix du dialogue », a-t-il poursuivi.
« Désormais, on va voir quelle sera la réponse de l’Algérie » (…). Si jamais l’Algérie choisit l’escalade, eh bien, il faudra que nous accompagnions cette escalade sans avoir peur », a-t-il argué.
Alger avait défendu lundi soir sa décision « souveraine », faisant porter au ministre français de l’Intérieur français « la responsabilité entière » de ce regain de tensions.
« Je suis ciblé et je crois que c’est assez inédit qu’un régime étranger cible un ministre », a réagi mardi soir Bruno Retailleau.
« Bruno Retailleau n’a rien à voir avec cette affaire judiciaire », avait souligné un peu plus tôt le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, insistant sur l’indépendance de la justice française.
Trois hommes, dont un employé dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris pour l’enlèvement de l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ.