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Suite à la destruction par l’armée algérienne d’un drone appartenant au Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs en Algérie pour consultations. L’affaire a pris depuis ce week-end, des allures de crise diplomatique majeure entre les Etats su Sahel qui accusent désormais l’Algérie « de promouvoir le terrorisme ainsi que de contribuer à la déstabilisation de la région ».
Le Niger et le Burkina Faso ont décidé d’appuyer et de soutenir le Mali dans l’agression militaire subie. Regroupés au sein de la Confédération des Etats du Sahel, ils ont vivement dénoncé « un acte irresponsable du régime algérien », en violation du droit international, selon les termes du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, qui lisait un communiqué des Etats de l’AES, à la télévision nationale malienne.
L’Algérie se trouve de nouveau dans une situation délicate à cause de ses actions hostiles envers son voisinage. Après l’agression récente en Mauritanie par l’armée algérienne, voici que le régime algérien se permet de détruire du matériel militaire d’autres pays de la région.
Pour rappel, le Niger et le Mali avaient déjà convoqué les ambassadeurs d’Algérie ces derniers mois. Ce n’est donc pas une nouveauté dans les relations compliquées entre l’Algérie, accusée de soutenir les groupes armées rebelles et terroristes et les Etats du Sahel.
Le drone malien Akinci de fabrication turque, a été abattu le 1er avril de la ville frontalière de Tin-Zaouatine. Les autorités maliennes n’ont pas accusé directement l’Algérie et ont attendu avant de sortir avec un communiqué officiel.
Le gouvernement de transition malien «a conclu, avec une certitude absolue, que le drone (…) a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien», a indiqué un communiqué des autorités maliennes.
Les autorités algériennes avaient commencé par annoncer avoir détruit ce drone en indiquant qu’il avait pénétré son espace aérien à 2km. «Une unité de la défense aérienne de la 6e Région militaire a détecté et abattu, dans la nuit du 1er avril 2025 à minuit, un drone de reconnaissance armé près de la ville frontalière de Tin Zaoutine», a indiqué le ministère algérien de la défense.
Pourtant les débris de cet engin ont été retrouvés «à l’intérieur du territoire malien à 9,5 km au sud de la frontière Mali-Algérie», a indiqué pour sa part l’armée malienne.
Les autorités de transition maliennes ont annoncé avoir demandé aux autorités algériennes d’étayer par des éléments probants leurs allégations affirmant que l’espace algérien a été violé par le drone malien comme l’indique le communiqué du ministère de la défense algérien.
Le Mali a attendu 72 heures une réponse de la part de l’Algérie qui devait donner des raisons pour justifier l’abatage de ce drone de reconnaissance malien, mais « aucune suite satisfaisante n’a été réservée à la demande malienne ».
Face à « cette énième provocation du régime algérien », le Mali a décidé de convoquer l’ambassadeur algérien pour « protester contre cette hostilité », il a également annoncé son retrait immédiat du Comité d’Etat-Major Conjoint (CEMOC) créé en 2009 à l’initiative d’Alger pour combattre le terrorisme au Sahel « et de porter plainte devant des instances internationales contre le régime algérien pour actes d’agression».
Dans un communiqué signé par le Collège des chefs d’Etats de la Confédération des Etats du Sahel, lu par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à la télévision nationale malienne, les Etats de la confédération AES, ont annoncé considérer « la destruction du drone des forces armées et de sécurités maliennes comme étant une agression visant tous les Etats membres de la confédération AES ».
Ils ajoutent qu’il s’agit d’ « une voie perfide (de l’Algérie, ndlr) de promouvoir le terrorisme et de contribuer à la déstabilisation de la région ».
Le ministre a ajouté que cet incident est « d’autant plus grave » qu’il ressort des conclusions de l’enquête, que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste qui planifiait des actes terroristes contre l’AES.
Les Etats du Sahel ont exigé du régime algérien « d’adopter une posture constructive et de contribuer en fin à la promotion de la paix et de la sécurité dans notre région ».
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