Le Policy Center for the New South (PCNS), a publié le Rapport des Dialogues atlantiques au titre de l’année 2024. Présentant la publication, Karim El Aynaoui, Président exécutif du PCNS, a affirmé que la conférence « Dialogues Atlantiques » demeure une plateforme privilégiée de dialogue, de coopération et de rapprochement, favorisant des échanges constructifs qui transcendent les clivages géographiques et idéologiques.

Depuis sa création en 2012, elle est devenue un espace dynamique où convergent les idées, partagent des perspectives diverses et élaborent des stratégies innovantes pour affronter les complexités d’un monde en constante évolution, a-t-il rappelé, notant que les Dialogues atlantiques, ancrés dans les valeurs fondamentales d’ouverture, d’inclusion et de diversité, tant en termes d’horizons que de disciplines, ont créé une communauté de plus de 2 000 leaders d’opinion et praticiens.

Ces personnes, a-t-il dit, adhèrent à sa mission : remettre en question les schémas mentaux conventionnels et contribuer à des solutions aux défis mondiaux urgents, notamment le changement climatique, la montée du nationalisme et l’érosion du multilatéralisme.

Les Dialogues atlantiques ne constituent pas une initiative isolée, mais plutôt un élément phare des efforts plus vastes du Policy Center for the New South (PCNS) visant à repenser l’espace atlantique. Ils s’inscrivent dans le cadre du programme de recherche « Wider Atlantic » du Centre, qui englobe un large éventail de publications, de partenariats et d’événements développés en collaboration avec des institutions clés engagées dans la redéfinition des relations transatlantiques, a encore indiqué le Président exécutif du PCNS.

À ce jour, le Policy Center a produit 25 ouvrages et rapports, 45 notes d’orientation, documents d’orientation et articles de recherche, ainsi que 17 tribunes libres axées sur les questions atlantiques. Il a également organisé plus de 90 événements et rencontres majeures centrés sur l’Atlantique, les Dialogues atlantiques constituant la pierre angulaire de ces travaux, a-t-il ajouté.

Pour Karim El Aynaoui, la 13e édition des Dialogues Atlantiques, placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, a été un événement marquant, marqué par des transformations majeures. Pour la première fois depuis plus de dix ans, la conférence s’est tenue à Rabat, la capitale du Maroc, et a établi un siège permanent au siège du PCNS.

Cette édition a réuni plus de 450 participants de marque, dont des hauts fonctionnaires, des décideurs et des experts de plus de 65 pays, pour des discussions cruciales sur les défis et opportunités politiques communs aux quatre continents du bassin atlantique.

Au cœur de ces discussions se trouvait le concept d’Atlantique élargi, pierre angulaire de la conférence et vision pionnière et défendue par le PCNS depuis plus de dix ans. Ce cadre souligne l’importance croissante de l’Atlantique Sud, tant dans le dialogue atlantique que dans le paysage géopolitique plus large.

Et de faire noter qu’afin de renforcer l’engagement, la 13e édition a introduit une scène circulaire innovante, favorisant une interaction plus étroite et plus interactive entre les intervenants et le public. Cette conception a favorisé des échanges plus approfondis et dynamiques, animés avec brio par des modérateurs expérimentés.

Côté chiffres, il a fait savoir que l’engagement en faveur de l’inclusion et de l’équilibre s’est également reflété dans la composition démographique des participants à la conférence : 79 % des participants venaient des pays riverains de l’Atlantique et 51 % représentaient des pays du Sud. Ces chiffres réaffirment l’engagement du PCNS en faveur d’un dialogue atlantique véritablement représentatif et équitable, où les voix du Sud et du Nord contribuent de manière égale à l’élaboration d’analyses rigoureuses et réfléchies des enjeux les plus urgents de la région.

Revenant sur le thème de la conférence, il a relevé que l’édition 2024 a souligné l’importance de l’élaboration de politiques innovantes, de la coopération multilatérale et d’un leadership inclusif pour impulser un changement mondial significatif. À une époque marquée par des bouleversements géopolitiques, des incertitudes économiques et l’impérieuse nécessité d’un développement durable, les pays du Sud affirment de plus en plus leur capacité à façonner leur propre avenir.

Un thème clé, a-t-il estimé, qui a émergé était la nécessité d’aller au-delà des modèles de dépendance et de se tourner vers des initiatives qui permettent au Sud de diriger, de définir et de mettre en œuvre des solutions adaptées à ses propres réalités.

En définitive, conclut El Aynaoui, cette édition a renforcé un message crucial : le Sud n’est pas un acteur passif, mais un architecte actif de son avenir. Grâce à des initiatives stratégiques comme l’Initiative royale atlantique, à des investissements soutenus dans l’éducation et l’innovation, et à la mobilisation de son pouvoir culturel et économique, le Sud démontre sa capacité à façonner la gouvernance mondiale et le développement selon ses propres conditions.

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