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Les dernières données actualisées du ministère de l’Équipement et de l’Eau, rendues publiques ce mardi, révèlent que les précipitations récentes ont significativement contribué à l’amélioration de la situation hydrique nationale. Le taux de remplissage des barrages s’élève désormais à 49,44 %.
Intervenant lors de la séance plénière des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre de tutelle, Nizar Baraka, a indiqué que ce niveau de remplissage représente une progression notable, inédite depuis plusieurs années. Les retenues des barrages totalisent actuellement 6,11 milliards de mètres cubes, a-t-il précisé.
Baraka répondait à cinq questions orales portant sur l’exploitation des récentes précipitations pluvieuses et nivales. Il a souligné que “la répartition pluviométrique demeure inégale, avec une moyenne de 48 mm enregistrée à Tanger depuis septembre, contre seulement 7 mm dans les provinces du Sud”.
Concernant la neige, le ministre a fait état d’un recouvrement de plus de 34.000 km² de surface depuis septembre, contre moins de 9.900 km² à la même période en 2023. Cette évolution est jugée déterminante pour la recharge des nappes phréatiques et la reconstitution des retenues superficielles.
Sur le plan des apports en eau, les précipitations ont permis d’alimenter les barrages à hauteur de 3,785 milliards de m³ depuis le début de la saison hydrologique. Dans le détail : Bassin du Loukkos : 480 millions de m³, Moulouya : 450 millions de m³, Sebou : 1,160 milliard de m³, Barrage Al Wahda : 2 milliards de m³ (contre 1,3 milliard précédemment), Oum Er-Rbia : 580 millions de m³ (contre 220 millions en 2023), Souss-Massa : 139 millions de m³, Drâa-Tafilalet (Oued Noun) : 284 millions de m³, Guir Ziz Rheris : 275 millions de m³.
Malgré cette embellie, le ministre a nuancé : « Si nous étions confrontés à un stress hydrique sévère, la situation s’oriente aujourd’hui vers un stress modéré, bien que les précipitations restent inférieures de 25 % à la moyenne interannuelle ».
Il a néanmoins souligné une amélioration de 45 % des ressources hydriques par rapport à l’année écoulée, même si le déficit global reste estimé à 58 % par rapport à la normale.
Baraka a assuré que les réserves en eau potable sont suffisantes pour couvrir les besoins des 18 prochains mois, ce qui écarte, selon lui, tout risque majeur de pénurie à l’horizon de l’été 2025, à l’exception des provinces méridionales qui demeurent structurellement vulnérables.
Certains bassins hydrauliques disposent même, a-t-il noté, de volumes de stockage permettant de garantir l’approvisionnement pour trois années consécutives, ouvrant ainsi la voie à une augmentation des volumes dédiés à l’irrigation agricole.
Parallèlement, le ministère a poursuivi la mise en œuvre des orientations royales visant à diversifier les ressources hydriques, notamment par le recours accru au dessalement de l’eau de mer.
Ainsi, la capacité nationale de dessalement est passée de 44 millions de m³ au début du mandat gouvernemental à plus de 300 millions de m³ actuellement, grâce aux efforts conjoints de : l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), et de l’OCP, acteur stratégique dans l’hydraulique industrielle.
Le ministre a également annoncé le lancement de nouvelles infrastructures de dessalement, en particulier une conduite en cours de réalisation entre la station de Jorf Lasfar et les villes de Marrakech et Benguerir, destinées à sécuriser leur alimentation en eau.
Ainsi, le ministre a évoqué l’état d’avancement du projet d’interconnexion des bassins hydrauliques, qui prévoit notamment de transférer les excédents du bassin de l’Abou Raqraq vers celui de l’Oum Er-Rbia, fortement déficitaire. L’étude de faisabilité sera achevée en juin prochain, en prélude au lancement des travaux dans le cadre d’un partenariat public-privé.
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