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Hespress a appris de sources bien informées que des renseignements fiables, transmis aux services de contrôle central de l’Administration des douanes et impôts indirects, ont révélé des informations précises sur des opérations illégales de stockage, de conditionnement et de commercialisation de quantités massives de « maâssel » (tabac à narguilé). Ces activités se déroulaient dans une série d’entrepôts disséminés à travers la province de Médiouna, en périphérie de Casablanca.
Les mêmes sources indiquent que ces renseignements ont permis d’identifier les exploitants de hangars situés à Tit Mellil et Sidi Hajjaj Oued Hassar, dans la même province. En conséquence, les autorités ont chargé la Brigade nationale des douanes d’approfondir les investigations sur les activités des suspects, qui auraient accumulé d’importantes fortunes en seulement quelques années grâce au commerce clandestin de cette substance.
Selon les informations recueillies par Hespress, les premières investigations menées par la Brigade nationale des douanes ont conduit à la découverte de deux entrepôts à Tit Mellil, appartenant à l’un des principaux trafiquants de « maâssel ». Ces locaux servaient de centres de stockage en vue de sa distribution à Casablanca, Marrakech et Agadir. Pour dissimuler leurs activités, les contrevenants auraient utilisé des camions appartenant à des entreprises légitimes spécialisées dans le commerce et la distribution, afin de tromper les services de contrôle routier et la Gendarmerie royale.
Nos sources précisent que “les enquêteurs ont également remonté les circuits de contrebande de cette marchandise, dont la demande explose auprès des particuliers et des propriétaires de cafés à narguilé sur le territoire national. À cette fin, ils ont exploité des données actualisées des services de contrôle régional des douanes de Casablanca-Settat, qui ont identifié deux principaux points d’entrée de ce produit, dont le prix a récemment doublé : le port maritime de Casablanca et l’aéroport international Mohammed V.
Par ailleurs, les services des douanes ont croisé ces informations avec des données obtenues auprès de la Direction générale des impôts (DGI), de l’Agence nationale de la conservation foncière et des centres d’immatriculation relevant de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), dans le cadre d’un échange d’informations avec leurs partenaires institutionnels.
D’après les informations collectées par Hespress, l’analyse des transactions et du patrimoine des individus impliqués a révélé une accumulation rapide de richesses, notamment sous forme de biens immobiliers et d’actifs mobiliers de grande valeur.
Ces découvertes ont renforcé les soupçons des enquêteurs, d’autant plus que l’ampleur des fortunes accumulées ne correspond pas aux activités officiellement déclarées par les suspects, qui prétendent opérer dans le commerce de produits d’entretien, d’équipements et d’ustensiles ménagers. Les autorités suivent également de près des flux financiers et bancaires suspects entre ces individus et des distributeurs, dont l’identité est en cours d’identification dans d’autres villes, dans le cadre de l’écoulement de leurs stocks de contrebande.
Il convient de rappeler qu’Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, avait souligné, en réponse à une question parlementaire d’Abdellah Bouanou, député du groupe Justice et Développement à la Chambre des représentants, que la loi interdit strictement l’utilisation et la vente du tabac brut et manufacturé, y compris le « maâssel », sans autorisation préalable.
Il avait également approuvé des arrêtés émis par certaines collectivités territoriales interdisant la consommation de la « chicha » dans les cafés. Le ministre a en outre affirmé que les autorités locales, à travers tout le pays, effectuent régulièrement des contrôles renforcés en collaboration avec les forces de sécurité régionales et les forces auxiliaires. Ces opérations ciblent notamment les établissements signalés par des plaintes de citoyens. Lors de ces interventions, les narguilés et leurs accessoires sont systématiquement saisis afin de prévenir toute nuisance, avec établissement d’un procès-verbal de saisie et de destruction, conformément à la loi. De plus, les autorités provinciales émettent des décisions de fermeture temporaire de 30 jours à l’encontre des établissements en infraction.
The post Les douanes enquêtent sur l’essor des entrepôts de contrebande de "maâssel" appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.