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Le Maroc, pays aux mille visages, se retrouve aujourd’hui face à un défi titanesque qui dépasse les sphères économiques et sociales : l’eau. Ou plutôt, l’absence d’eau. Depuis quelques années, la sécheresse est devenue plus qu’un désagrément saisonnier ; elle redessine les contours de l’avenir du Royaume.
En effet, au fil des ans, le Maroc a dû réinventer sa gestion de l’eau pour faire face à une réalité climatique implacable : la sécheresse s’est installée comme un élément permanent du paysage et les prélèvements sont aussi rares que précieux.
Cependant, derrière cette crise hydrique, un vaste chantier se déploie. En coulisses, le Royaume mène une course contre-la-montre pour assurer l’accès à cette ressource vitale, essentielle à la survie économique et sociale du pays. Mais, où, en est-on, réellement, dans ce phénomène des nouvelles routes de l’eau qui se dessinent, entre défis pressants et solutions innovantes ?
Les nouvelles routes de l’eau au Maroc, donc, se dessinent ainsi sur plusieurs niveaux : un cadre législatif et stratégique rigoureux, des infrastructures modernisées, mais également une dimension humaine et technologique. Cependant, ces efforts doivent composer avec une réalité implacable : les effets du changement climatique ne sont pas près de s’atténuer, et l’avenir hydrique du Royaume est loin d’être assuré.
Le Royaume compte aujourd’hui environ 150 barrages, qui assurent une gestion optimisée de l’eau pour des besoins agricoles, industriels et domestiques. Mais, les barrages ne sont plus les seuls héros de cette lutte. En effet, les stations de dessalement, surtout sur les côtes atlantiques et méditerranéennes, sont en passe de devenir l’épine dorsale de l’approvisionnement en eau.
La pénurie d’eau au Maroc n’est pas une surprise. Pourtant, chaque goutte devient précieuse dans ce combat qui semble de plus en plus inégal contre des années de sécheresse consécutives. Pour y faire face, le Royaume a mis en œuvre une série de mesures ambitieuses qui s’inscrivent dans la droite ligne des instructions royales. Au cœur de cette stratégie : la construction de barrages et la multiplication des stations de dessalement.
Avec ses montagnes, ses plaines arides et ses côtes souvent inhospitalières, le Maroc est confronté à une géographie qui complique l’accès à l’eau. Le pays a toutefois compris qu’il fallait s’adapter rapidement pour éviter la pénurie. Et, cela passe par une gestion plus rigoureuse des ressources hydriques.
Ces dernières années, des projets de grande envergure ont vu le jour, notamment avec la construction de nouveaux barrages et le lancement de programmes de modernisation des systèmes d’irrigation. L’objectif est simple : maximiser l’efficacité et minimiser les pertes.
Si ces infrastructures semblent être la réponse immédiate, elles ne suffisent malheureusement pas à rassurer les régions rurales et les petites exploitations agricoles qui souffrent en silence. Le secteur agricole, véritable colonne vertébrale de l’économie marocaine, représente à lui seul 14% du PIB et 40% de l’emploi de la population active.
Certes, les infrastructures hydriques se modernisent, les solutions technologiques prennent forme, mais les impacts locaux demeurent lourds. Toutefois, la gestion de la rareté demande plus que des barrages et des stations de dessalement ; elle nécessite un changement de paradigme, une révolution agricole et une solidarité renforcée pour protéger les plus vulnérables.
Le Royaume ne reste pas passif face à cette situation. Les initiatives gouvernementales visent à soutenir les zones les plus touchées par la sécheresse. Face à ces défis, le Maroc entend se positionner comme un champion de l’innovation en matière de gestion hydrique. Dans le cadre de sa stratégie Maroc Digital 2030, le pays ambitionne de tirer profit des technologies avancées pour optimiser la gestion des ressources en eau.
L’ère numérique, petit-à-petit, s’invite dans les solutions hydriques. Des capteurs intelligents, des drones et des logiciels de gestion des bassins versants permettent déjà d’optimiser les systèmes d’irrigation, en distribuant l’eau de manière plus précise et efficace. Les projets de villes intelligentes incluent désormais des solutions de gestion de l’eau en temps réel, où chaque goutte compte. Par ailleurs, l’intelligence artificielle pourrait à terme aider à prévoir les périodes de sécheresse, permettant ainsi une gestion plus anticipative des ressources.
Ces avancées ne sont toutefois possibles que si le pays continue à investir massivement dans ses infrastructures numériques et hydriques. Dans ce cours technologique, le Maroc se positionne déjà comme un acteur régional innovant, avec un potentiel à déployer sur l’ensemble de l’Afrique du Nord.
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