Irrésistible depuis le début de l’année, le PSG traverse soudainement un gros passage à vide qui a de quoi inquiéter juste avant la demi-finale aller de la Ligue des champions sur la pelouse d’Arsenal, mardi.

La cuisante défaite contre Nice au Parc des Princes (3-1), vendredi, a illustré jusqu’à la caricature les failles actuelles des hommes de Luis Enrique. Une défense poreuse, un milieu beaucoup moins rayonnant et une attaque qui patine: l’équipe parisienne est à mille lieux de celle qui avait impressionné l’Europe ces dernières semaines et s’était offert le scalp de trois cadors de Premier League (Manchester City, Liverpool, Aston Villa).

Le match retour du quart de finale de C1 à Birmingham, perdu 3-2 le 15 avril, a fait office d’avertissement, les joueurs de la capitale s’étant totalement désunis en seconde période et ayant frôlé de peu la prolongation après avoir pourtant fait le plus dur à l’aller à domicile (3-1) et avoir mené 2-0 à Villa Park.

Les rencontres suivantes en Ligue 1 n’ont fait que confirmer la baisse de régime actuelle du PSG, qui ne s’est imposé qu’à une seule reprise sur ses quatre dernières sorties, toutes compétitions confondues. Son seul succès a été acquis très péniblement sur sa pelouse face à un mal-classé, Le Havre (2-1).

Le club de la capitale, déjà assuré de son 13e titre de champion de France, gère certes les affaires courantes sur le plan national et les esprits sont logiquement accaparés par la Ligue des champions. Mais les Parisiens avaient fait de l’invincibilité en L1 un véritable objectif et leur entraîneur, pourtant adepte du turn-over, avait aligné son onze-type contre les Niçois, histoire de parfaire une dernière fois les gammes avant de défier les Gunners à l’Emirates Stadium.

Malgré un nombre invraisemblable d’opportunités, les attaquants parisiens et leur leader Ousmane Dembélé, ont systématiquement buté sur Marcin Bulka, le gardien du Gym.

« On n’aime pas perdre ces matches, surtout à la maison. C’est un moment de la saison très important. Ce n’est pas le moment de créer des doutes même si on a raté ce match-là, il faut garder la confiance parce qu’il y a des échéances très importantes qui arrivent. Et on sait qu’on peut faire mieux », a lâché le capitaine Marquinhos sur DAZN.

Dembélé, la mauvaise passe

Dembélé symbolise parfaitement les difficultés parisiennes. Étincelant jusque-là, l’international français reste sur cinq rencontres sans marquer. Est-ce un trou d’air passager ou la fin de l’état de grâce et un retour à la normale pour un joueur longtemps brocardé pour son inefficacité chronique devant le but?

A l’heure de défier la défense de fer d’Arsenal, la meilleure d’Angleterre, il s’agit en tout cas d’un vrai signal d’alarme, d’autant que le Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, recrue phare de l’hiver, fait pour l’instant preuve de trop d’irrégularités.

Luis Enrique n’a toutefois voulu retenir vendredi que le contenu du match de ses troupes, qui ont largement dominé leurs adversaires niçois, ne se disant absolument pas préoccupé dans l’optique du choc face à Arsenal.

« Je ne suis pas du tout inquiet (…). Ce que j’ai vu, je signe pour (le revoir) mardi à Londres et pour le match retour. Ce que j’ai vu sur le terrain, une équipe qui se crée 30 occasions de but, je signe tout de suite, je ne signe pas pour le résultat, évidemment », a-t-il déclaré.

« Les joueurs sont clairement touchés. Mais si l’adversaire est à 100% d’efficacité et que tu n’a pas ton efficacité habituelle, les choses tournent », a-t-il ajouté.

Au-delà de l’attaque, la panne concerne également les milieux de terrain, à l’image de Vitinha, rouage essentiel de l’entre-jeu. Le Portugais est clairement beaucoup moins fringant et la fluidité du jeu parisien en pâtit forcément.

Sa capacité à résister aux assauts des Gunners, à protéger sa défense mais aussi à jouer sous une grosse pression déterminera une grande partie du destin du PSG sur la route d’une deuxième finale en Ligue des champions.

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