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Le ministre espagnol de l’Agriculture, Luis Planas salue le rejet de l’objection soumise au vote au Parlement européen et rappelle que les produits marocains continueront à circuler librement sur le marché européen, dans le respect des normes sanitaires et de la législation en vigueur.

Le responsable gouvernemental espagnol s’est réjoui du rejet par le Parlement européen de la motion visant à suspendre l’étiquetage des produits issus des provinces du Sud du Maroc. Cette décision confirme la continuité de l’accord agricole bilatéral entre le Maroc et l’Union européenne.

Le Parlement européen a, pour rappel, rejeté, mercredi dernier, une proposition déposée par deux eurodéputés du Parti populaire européen (PPE), dont l’Espagnole Carmen Crespo. La motion visait à obliger la Commission européenne à suspendre l’étiquetage des produits marocains en provenance des provinces du Sud. Pour être adoptée, elle aurait nécessité les deux tiers des voix. Le vote final a donné 359 voix favorables, 189 contre et 76 abstentions, échouant de justesse à atteindre la majorité absolue.

Luis Planas a qualifié cette démarche de « campagne politique » sans fondement et a insisté sur le fait que la décision du Parlement européen n’affecte ni les flux commerciaux, ni les prix, ni les quotas. Selon lui, tous les produits marocains importés continuent de respecter strictement les normes de sécurité alimentaire imposées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, garantissant ainsi aux consommateurs européens des produits conformes et de qualité.

Il est à rappeler que le Maroc et l’Union Européenne ont signé, le 3 octobre 2025 à Bruxelles, l’échange de lettres amendant l’accord agricole liant les deux parties, confirmant l’application aux produits agricoles des provinces du Sud des mêmes conditions d’accès préférentiel au marché européen que ceux du reste du Royaume, conformément à l’Accord d’Association Maroc-UE.  Le même accord introduit des ajustements techniques destinés à faciliter l’accès des produits et à les valoriser, notamment en matière d’information du consommateur, par un étiquetage mentionnant les régions de production au Sud du Royaume

Pour le ministre espagnol, le soutien du Parti socialiste ouvrier espagnol et d’autres forces politiques progressistes a été déterminant pour préserver l’accord. À l’inverse, la campagne menée par le Parti populaire espagnol, selon lui, « ne répond pas à la réalité » et illustre une tentative politique qui n’a pas eu l’effet escompté.

Cette décision renforce la stabilité des relations commerciales entre le Maroc et l’Union européenne et assure la continuité de l’accès des produits agricoles marocains au marché européen. Pour Luis Planas, le message est clair : les produits marocains circulent librement, de manière transparente et conforme aux normes, et l’accord bilatéral demeure pleinement opérationnel.

Notons qu’ au niveau du détail du scrutin, la motion d’objection a obtenu 359 voix favorables, 189 voix contre et 76 abstentions, échouant d’une seule voix à atteindre la majorité qualifiée des deux tiers requise. Selon les tendances observées par groupes politiques, l’objection a été largement soutenue par une partie des conservateurs européens (PPE), ainsi que par plusieurs élus des groupes S&D, Verts/ALE, The Left et ECR, traditionnellement sensibles aux questions agricoles et aux enjeux commerciaux. Le camp opposé, où l’on retrouve notamment des figures influentes de Renew Europe et une frange du PPE,— a voté contre une suspension de l’accord, tandis qu’un bloc non négligeable d’eurodéputés s’est abstenu, confirmant l’absence de consensus au sein de l’hémicycle européen.

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