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Certains citoyens affichent parfois une sorte de « scepticisme » face à des informations, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme. Ce scepticisme trouve ses racines dans plusieurs facteurs : d’abord, l’éducation, qui n’a pas toujours mis l’accent sur l’analyse critique de l’information. Ensuite, le manque de confiance dans les discours officiels, nourri par des désillusions. C’est dans ce contexte que les déclarations de Boubker Sabik, porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Surveillance du territoire national (DGST), prennent tout leur sens.
En réponse aux campagnes visant à remettre en question la crédibilité de la dernière intervention sécuritaire de démantèlement de la cellule terroriste de Had Soualem, Sabik a affirmé que l’objectif de cette propagande était d’inciter les services de sécurité à se replier sur eux-mêmes et à ralentir leurs actions. Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Bureau national des investigations judiciaires (BCIJ) concernant l’affaire de Had Soualem, il a expliqué que, « plus les services de lutte antiterroriste prêtent attention à cette propagande malveillante, plus ils risquent de se replier sur eux-mêmes, offrant ainsi aux extrémistes l’opportunité de poursuivre leurs actes criminels ».
Cette campagne, a-t-il précisé, s’inscrit dans une stratégie de « dessein indirect », visant non seulement à discréditer les opérations sécuritaires, mais aussi à contraindre les forces de l’ordre à reculer, facilitant ainsi la tâche des groupes terroristes. Selon lui, les citoyens soucieux de la stabilité nationale soutiennent ces efforts sécuritaires, tandis que d’autres acteurs, motivés par des agendas précis, cherchent à les entraver.
Sabik a en ce sens souligné l’importance de la communication pour contrer ces campagnes de désinformation. « Lorsque nous examinons les saisies et les informations sécuritaires précises, il apparaît clairement que la menace terroriste est réelle et imminente. Toutefois, la vigilance des services de sécurité est également constante », a-t-il déclaré, mettant en avant le rôle crucial des médias dans l’éclairage de l’opinion publique et la diffusion d’informations, contribuant ainsi au renforcement de la sûreté nationale.
Le porte-parole a insisté sur le fait que ces tentatives de discréditation font partie d’une propagande ciblée contre laquelle les institutions sécuritaires spécialisées en communication luttent activement. « Aujourd’hui, nous avons, dans toutes les villes marocaines, des officiers chargés de la communication avec les différents médias, afin de faire face à ces campagnes de désinformation qui visent à saper le sentiment de sécurité des citoyens marocains », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Sabik a révélé que les opérations sécuritaires menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme respectent un protocole strict. Avant toute intervention, une réunion est tenue en coordination avec les commandants et officiers du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) ainsi que les forces spéciales, afin d’appliquer rigoureusement les mesures de sécurité requises.
Ce protocole a été conçu pour « déjouer toute menace terroriste, protéger les citoyens et leurs biens, ainsi que les agents de police et les unités d’intervention », a-t-il précisé, notant qu’il permet aussi d’éviter toute perte au sein des équipes engagées sur le terrain. « Si la situation exige un renforcement de ce protocole, nous l’adaptons en fonction des besoins », a-t-il soutenu.
Concernant l’opération menée à Had Soualem, Sabik a expliqué que des défis majeurs avaient été rencontrés, notamment la présence d’explosifs. Les renseignements recueillis confirmaient que les individus arrêtés avaient mené des essais avec des explosifs, nécessitant l’intervention de chiens policiers spécialisés dans leur détection. Il a également mentionné l’utilisation de tireurs d’élite, positionnés à bord d’un hélicoptère et sur les toits, afin de neutraliser toute menace immédiate, notamment celle de l’« émir » du groupe, qui s’était déjà engagé dans une logique de confrontation extrême.
Cette intervention rigoureuse et méthodique témoigne de la complexité des opérations antiterroristes menées au Maroc et de la nécessité d’une vigilance constante face aux campagnes de désinformation. Pour Sabik, la lutte contre le terrorisme passe autant par une action sécuritaire que par une bataille de l’information, afin de préserver la confiance des citoyens dans les efforts des autorités en matière de sécurité nationale.
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