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Le port d’Algésiras, premier d’Espagne en termes de trafic, perd du terrain face au port Tanger Med dans la compétition pour le contrôle stratégique du détroit de Gibraltar, c’est ce qu’a récemment été annoncé par l’entreprise danoise du transport des conteneurs, Maersk. Connu pour son activité maritime, le port Tanger Med renforce son attractivité.
Le groupe danois Maersk, leader mondial du transport de conteneurs, a annoncé sa décision d’abandonner le port d’Algésiras comme escale sur sa route commerciale reliant l’Inde aux États-Unis, au profit du port marocain de Tanger Med. Ce choix affaiblit la position du port espagnol dans la bataille pour le contrôle de cet axe stratégique reliant l’Atlantique à la Méditerranée.
Selon des sources de la multinationale citées par le média ibérique okdiaro, le service MECL, qui connecte l’Inde, le Pakistan et le Moyen-Orient à la côte Est des États-Unis, inclura désormais une escale à Mundra (Inde) et supprimera celle d’Algésiras sur son trajet retour depuis l’Amérique. L’objectif est de réduire les temps de transit, actuellement de 46 jours, en les raccourcissant de cinq jours en moyenne.
Ce service ne prévoit plus aucune escale dans les ports européens. La nouvelle rotation démarrera à Jebel Ali (Dubaï), avec des escales à Mundra et Pipavav (Inde) ainsi qu’à Salalah (Oman), avant de rejoindre les États-Unis en s’arrêtant à Newark, Charleston, Savannah, Houston, Norfolk, puis à nouveau Newark. Après avoir traversé l’Atlantique, le service marquera une escale au Maroc avant de repartir vers le Moyen-Orient.
Cette décision intervient dans un contexte où les ports du sud de l’Europe s’inquiètent de possibles détournements de flux commerciaux à cause de la nouvelle taxe européenne sur les émissions de carbone des navires (ETS), entrée en vigueur le 1ᵉʳ décembre. D’après une étude du cabinet IRP Engineering, cette taxe peut générer des coûts supplémentaires allant jusqu’à 160.000 euros par navire.
Cependant, Maersk a tenu à préciser que ces ajustements d’itinéraires et de ports d’escale sont « courants » dans l’industrie maritime et que le recentrage sur l’Afrique découle de « décisions purement commerciales » indépendantes de cette taxe. L’entreprise affirme soutenir les initiatives régionales qui favorisent la transition écologique du transport maritime, incluant l’ETS de l’Union européenne, laquelle vise à réduire l’écart de coût entre les combustibles fossiles et les énergies vertes.
Maersk assure par ailleurs que le port d’Algésiras demeure une « priorité stratégique » pour APM Terminals et qu’il jouera un rôle « clé » dans le futur réseau Gemini, qui sera lancé le 1ᵉʳ février. Ce réseau intégrera « plusieurs services majeurs reliant l’Asie et l’Europe, avec des navires pouvant transporter jusqu’à 20.000 EVP (unités équivalentes à vingt pieds) qui feront escale dans ce port ».
Concernant ce nouveau « réseau du futur », Maersk a expliqué qu’il vise à simplifier les opérations maritimes entre l’Est et l’Ouest. Cela passera notamment par des boucles d’opérateur unique, moins d’escales portuaires par service et l’utilisation de terminaux offrant un niveau optimal de productivité et d’efficacité.
Le réseau comprendra 29 services maritimes principaux, « dynamiques et performants », ainsi qu’une vaste infrastructure de services interrégionaux. Dans ce cadre, les ports d’Algésiras et de Tanger Med restent des points d’escale importants pour les routes reliant l’Asie au nord de l’Europe.
The post Maersk privilégie Tanger Med au détriment d'Algésiras sur sa route vers les États-Unis appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.