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Le Maroc, fort de ses atouts dans l’agriculture, n’en déplaise à certains, continue d’affirmer sa place comme leader mondial dans l’exportation de tomates. Entre janvier et juillet 2024, le Royaume a exporté pas moins de 424 000 tonnes de ce produit phare, marquant une hausse de 16 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Cet exploit témoigne du dynamisme exceptionnel de l’économie agricole marocaine, portée par des stratégies de diversification intelligemment déployées, notamment en Europe de l’Est. Toutefois, une ombre plane aujourd’hui sur cette réussite : la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui menace de perturber les accords commerciaux vitaux pour le Maroc avec l’UE, particulièrement concernant les produits issus du Sahara marocain.
L’excellence du secteur agricole marocain ne doit rien au hasard. Le Royaume a su s’adapter aux exigences d’un marché international de plus en plus compétitif, diversifiant ses débouchés et consolidant des positions solides, notamment en Pologne, où les exportations de tomates cerise marocaines ont atteint 30 000 tonnes en 2024.
Cette percée s’inscrit dans une stratégie globale qui inclut les partenaires historiques tels que la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, mais également des marchés émergents en Europe de l’Est et en Afrique subsaharienne. Cette diversification permet au Maroc de ne pas être dépendant d’un seul marché et de faire face avec agilité aux défis économiques et politiques.
Cette ascension n’est nullement affectée par la décision récente de la CJUE, qui remet en question l’inclusion des produits du Sahara marocain dans les accords commerciaux avec l’Union européenne. Non, ce n’est vraiment pas cette fameuse épée de Damoclès pour l’économie marocaine, que l’on se détrompe, en particulier pour ses secteurs agricole et halieutique. Si le Maroc a déjà démontré sa résilience face à des situations similaires, la mise en œuvre stricte de cette décision ne pourrait qu’entraîner des bouleversements non négligeables pour l’UE.
Les responsables marocains sont parfaitement conscients de leur importance stratégique pour l’Union européenne. Dans un contexte de demande croissante en produits frais, la France, les Pays-Bas et d’autres États membres savent que les tomates marocaines sont devenues indispensables pour garantir la stabilité de leur approvisionnement. Le Maroc a d’autres atouts auquel cas. Il peut très bien à ajuster sa stratégie d’exportation et à renforcer ses alliances économiques au-delà de l’Europe.
Face à ces turbulences, le Maroc a un atout majeur : sa diplomatie économique. Depuis plusieurs années, le Royaume excelle dans l’art de tisser des partenariats solides avec des pays d’Afrique subsaharienne, mais également avec des États émergents en Asie et en Amérique latine. Si les relations avec des poids lourds européens comme la France ou l’Allemagne restent fortes, il devient impératif pour le Maroc d’élargir encore ses horizons, afin de minimiser les risques liés à une éventuelle mise en place de barrières commerciales par l’Union européenne.
Dans ce contexte, la diplomatie marocaine, habile et subtile, pourrait se révéler cruciale. Certains États membres de l’UE, conscients de l’importance des importations agricoles marocaines, pourraient bien jouer un rôle clé dans la préservation des accords actuels. Il serait judicieux pour le Maroc de s’appuyer sur ces alliés pour neutraliser les effets négatifs des décisions judiciaires européennes.
La décision de la CJUE dans ce contexte ne représente guère un défi majeur pour le Maroc, il serait naïf de penser que le Royaume va plier sous cette pression. L’histoire récente a démontré que le Maroc, loin de se laisser dicter sa politique par les contingences extérieures, est capable de rebondir, de s’adapter et même de prospérer dans les conditions les plus difficiles.
Les accords commerciaux avec l’Union européenne ne sont qu’une pièce du puzzle économique marocain, et le Royaume, fort de sa vision à long terme, continuera à renforcer sa position de leader mondial dans l’exportation de tomates, tout en explorant de nouveaux marchés pour assurer la pérennité de sa croissance.
Le Maroc, fidèle à sa réputation de résilience, saura faire face aux obstacles juridiques et géopolitiques qui se dressent sur sa route, en s’appuyant sur des alliances stratégiques et une diplomatie économique proactive. Le secteur des tomates, symbole d’une agriculture florissante, continuera de prospérer, en dépit d’un chemin semé d’embûches.
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