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Le géant pharmaceutique américain Viatris Inc. a été récemment sanctionné par le Conseil de la concurrence marocain, une décision qui met en lumière les enjeux liés aux fusions et acquisitions dans le pays. L’entreprise a écopé d’une amende de 7,58 millions de dirhams (environ 760.000 dollars) pour ne pas avoir notifié une opération de fusion aux autorités marocaines, une obligation prévue par la réglementation en vigueur.
La fusion entre Mylan, une entreprise américaine active au Maroc, et la division Upjohn de Pfizer en 2020, a donné naissance à Viatris Inc., un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique. Toutefois, cette opération n’a pas été soumise à l’obligation de notification du Conseil de la concurrence marocain, entraînant une amende conséquente. Cette décision, désormais payée, soulève des questions sur la rigueur de la réglementation en matière de fusions dans le royaume et l’importance de la transparence dans les transactions commerciales.
Le Conseil de la concurrence a infligé une amende de 7,58 millions de dirhams à Viatris Inc., soit environ 760.000 dollars, pour avoir omis de notifier sa fusion aux autorités marocaines. Cette somme équivaut à 2,5 % du chiffre d’affaires de Viatris au Maroc pour l’année écoulée. L’amende a été réglée sans contestation de la part du groupe pharmaceutique.
La fusion à l’origine de Viatris a été réalisée en 2020 entre Mylan, qui possède une filiale au Maroc, et la division Upjohn de Pfizer. Cette fusion est intervenue dans un contexte mondial de consolidation des acteurs de l’industrie pharmaceutique. Cependant, Viatris n’a pas respecté l’obligation de notification prévue par la loi marocaine, ce qui a conduit à la sanction.
L’autorité de la concurrence a précisé que la somme versée par Viatris a été envoyée au Trésor public, mais l’entreprise n’a pas fait appel de la décision. Cette amende s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la régulation des fusions et acquisitions dans le pays, visant à assurer la transparence et la compétitivité des marchés.
Le cas Viatris soulève des enjeux cruciaux concernant le respect des règles en matière de fusions et acquisitions. Le Conseil de la concurrence n’a pas tardé à examiner la situation et à imposer une amende qui reflète la rigueur de la réglementation. En parallèle, des sources citées par Reuters ont indiqué que l’autorité de régulation prévoit d’examiner d’autres fusions, où certaines entreprises n’ont pas respecté cette même obligation de notification. Parmi ces dossiers, figurent des opérations majeures comme la joint-venture entre le groupe OCP et Fertinagro Biotech, ainsi que le rachat des activités de Whirlpool au Moyen-Orient et en Afrique du Nord par Arcelik, un fabricant turc d’appareils électroménagers.
L’importance de la notification des fusions et acquisitions réside dans la préservation de la concurrence sur les marchés locaux, afin d’éviter toute forme de concentration excessive pouvant nuire à l’équilibre économique. Les autorités marocaines renforcent ainsi leur rôle de régulateur pour garantir un environnement commercial transparent et compétitif.
Ce rappel à l’ordre vise aussi à prévenir des pratiques anticoncurrentielles, notamment dans un secteur aussi sensible que celui de l’industrie pharmaceutique, où l’accès aux médicaments et la compétitivité des prix sont des enjeux de santé publique.
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