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Lors de la réunion de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion générale du projet de code de procédure pénale, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, n’a pas mâché ses mots face à Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD).
Après avoir défendu sans réserve le droit à la libre expression et à la critique du gouvernement, Ouahbi a riposté aux attaques du PJD en visant directement son secrétaire général, Abdelilah Benkirane. « Vous avez parlé de mon chef au sein du gouvernement, devrais-je parler du vôtre dans l’opposition, qui a commis des actes passibles du Code pénal ? », a-t-il lancé, en référence explicite à Benkirane.
Poursuivant sur sa lancée, le ministre a rappelé un épisode : « Benkirane a insulté et offensé le président américain Donald Trump. C’est un comportement contraire aux dispositions du Code pénal. La question de savoir si le parquet général doit engager des poursuites le concernant ne nous concerne pas, et nous n’entrerons pas dans ces détails. Mais en plus de cela, aucun homme politique au monde n’oserait dire que le chef du gouvernement de son pays est un voleur ou un escroc », fustigeant ainsi les propos tenus par l’ancien chef de l’Exécutif.
Ouahbi n’a pas non plus épargné le positionnement du PJD à l’égard d’Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement. Il a interpellé les députés islamistes en leur rappelant : « Aziz Akhannouch a été membre de quatre gouvernements dirigés par le PJD. Pourquoi ne lui avez-vous pas manifesté un tel rejet à l’époque et ne l’exprimez-vous que maintenant alors qu’il est à la tête de l’actuel Exécutif? ». Il a enchaîné sur la polémique des 17 milliards de dirhams liés au marché des hydrocarbures : « Le Conseil de la concurrence n’a-t-il pas tranché sur cette question ? Pourquoi cette polémique persiste-t-elle alors que le problème a été réglé ? Le Conseil de la concurrence, en tant qu’institution constitutionnelle, ne vous convient-il pas ? ».
Face à l’insistance du PJD sur la question, le ministre a ironisé : « Ah, vous venez seulement de vous rendre compte qu’il n’est pas à votre goût ! ». Il a ensuite critiqué leur revirement à l’égard d’Akhannouch : « À l’époque, Akhannouch avait démissionné du Rassemblement national des indépendants (RNI), mais vous l’avez accepté et assumé sa présence politique. Vous avez assumé son rôle et l’avez intégré au gouvernement. À ce moment-là, il était apparemment « gentil », « bienveillant » et n’avait aucun conflit d’intérêts. Et maintenant, soudainement, tout cela vous dérange ? ».
Sur la question du « conflit d’intérêt », le ministre a poursuivi en mettant en parallèle les réalisations du gouvernement actuel avec celles des mandats précédents : « Akhannouch était membre de vos gouvernements et a réalisé des projets durant ces mandats. Comparons donc quatre mandats à une demi-mandature actuelle. Lorsqu’il faisait partie de votre équipe gouvernementale, il investissait également. Alors, ces investissements étaient-ils « halal » parce qu’ils avaient lieu sous votre gouvernance ? Existe-t-il un texte qui interdit à Akhannouch d’investir dans des projets stratégiques, comme celui du dessalement de l’eau à Casablanca ? ».
Enfin, Ouahbi a conclu son intervention en adressant une dernière pique au PJD : « Il s’agit d’une entreprise avec une autonomie financière, et Akhannouch en a une aussi. Tout simplement, vous ne savez pas comment jouer votre rôle dans l’opposition. Si j’étais encore parmi vous, je saurais exactement comment vous auriez pu vous attaquer à lui ».
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