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Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a mis en lumière, ce mercredi, les enjeux cruciaux de la participation citoyenne. Face à des contraintes structurelles limitant l’engagement public, il appelle à un cadre renforcé pour garantir la pérennité et l’efficacité des mécanismes participatifs au Maroc.
Lors d’une conférence organisée par l’Instance Nationale de la Probité de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), en collaboration avec le CESE, Chami a souligné que le recours aux mécanismes participatifs reste hélas insuffisamment exploité. Ce dernier a pointé du doigt la nécessité d’une pétition requérant la signature de 4.000 citoyens, un seuil jugé élevé, traduisant une barrière d’entrée pour les initiatives citoyennes.
Chami, à travers son discours, a contextualisé cette problématique par la complexité des procédures administratives et la méconnaissance des mécanismes participatifs par les acteurs concernés. Il a insisté sur les dangers d’une absence de réactivité face aux résultats des consultations publiques, risques qui pourraient conduire à une dégradation progressive de la participation citoyenne et, par conséquent, à un affaiblissement de la confiance envers les institutions.
Plus que jamais, la participation citoyenne apparaît comme un levier indispensable pour améliorer la gouvernance et la transparence dans le cadre des politiques publiques. Chami a noté un intérêt croissant de la part des jeunes, désireux de s’impliquer activement dans les décisions les concernant. Cette dynamique inclusive a déjà favorisé l’émergence d’initiatives innovantes, telles que les budgets participatifs et les plateformes numériques, permettant une remontée d’informations constructives sur les projets de développement.
Néanmoins, le président du Conseil a averti que la pérennisation de ces démarches requiert un cadre légal solide et des normes uniformes pour éviter les divergences d’interprétation entre les diverses institutions. Le Conseil prône ainsi une promotion plus affirmée du budget participatif, incitant à établir des canaux de communication permanents entre citoyens et élus, facilitant ainsi un échange d’informations fluides et pertinents.
Pour Chami, l’utilisation des technologies numériques doit également servir de tremplin pour la démocratie participative. Il a plaidé pour la généralisation des pétitions électroniques et l’élargissement de la possibilité de soumettre des pétitions nationales, incluant non seulement les citoyens mais également les associations.
En effet, l’efficacité des initiatives innovantes dans la participation citoyenne doit être évaluée sur des bases rigoureuses et des données fiables. Chami a mené un appel à l’action, exigeant la coopération renforcée de tous les acteurs concernés, notamment les autorités publiques, les institutions élues et société civile, pour ancrer une culture de dialogue, conformément à l’intérêt général.
Ainsi, le président du CESE a réitéré que la finalité ultime est de créer une dynamique participative forte où chaque citoyen se sente écouté et acteur du développement de son pays. Il a insisté sur l’importance de l’ »intelligence collective » et de la « construction commune » pour réaliser de grands consensus sociaux, renforçant ainsi la résilience et la crédibilité des institutions en ce temps de défis inédits.
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