Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, lundi soir, en faveur d’une résolution américaine prévoyant la création d’une force internationale temporaire chargée de stabiliser la bande de Gaza. La Russie et la Chine se sont abstenues, mais fait étonnant, l’Algérie a voté en faveur du plan.
Alors que l’Algérie se positionne officiellement du côté de la Palestine « coupable ou victime », selon les slogans utilisés, ce soutien ne prend pas forme dans les faits. La preuve en est que la résolution américaine votée lundi soir, a été rejetée par le mouvement Hamas, et deux pays possédant le droit de Veto, à savoir la Chine et la Russie, se sont abstenue de voter la résolution 2803.
Cette résolution s’inscrit dans le cadre du plan de paix américain pour Gaza et prévoit le déploiement d’une force multinationale chargée de sécuriser les zones frontalières, protéger les civils, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, ainsi que soutenir la reconstitution et le déploiement d’une force de police palestinienne.
Par ailleurs, le texte souligne la nécessité de créer un Conseil de la paix, qui sera chargé de définir le cadre général de la reconstruction du territoire et de coordonner son financement dans l’idée d’assurer une transition sur le territoire palestinien. Par ailleurs, des institutions financières internationales seront chargée de financer la reconstruction.
Le mouvement du Hamas a rejeté le texte de la résolution en dénonçant le déploiement d’une force internationale chargée du désarmement, jugé comme « un mécanisme de tutelle rejeté », jugeant qu’elle ne serait pas neutre mais une partie prenante au conflit agissant « au profit de l’occupation ».
Face à cette résolution controversée et les positions antérieures exprimées par l’Algérie, son vote en faveur du texte, place le pays dans une situation inconfortable. L’incompréhension entoure ce vote algérien même s’il apparait évident que des enjeux plus importants pour le pays se jouaient lors de ce vote.
Les observateurs sont divisés entre ceux qui estiment que l’Algérie aurait appuyé le plan pour instaurer un cessez-le-feu suivant les déclarations du représentant algérien à l’ONU, Amar Bendjama, et ceux qui y voient un vote stratégique pour les intérêts du pays et pas ceux du peuple palestinien.
Il a ajouté qu’il fallait lire l’ensemble du texte et de son annexe, cette dernière étant une partie essentielle de la résolution et devant être respectée par toutes les parties. L’annexe comprend le plan de l’ancien président américain Donald Trump qui avait été critiqué pour être non objectif et prenant le parti d’Israël, d’où les questionnements liés à la position algérienne.
Le vote de l’Algérie en faveur de la résolution américaine relative au cessez-le-feu à Gaza reste difficile à interpréter, notamment au vu de la sensibilité du sujet, mais aussi des enjeux et nouvelles réalités qui entourent les équilibres de pouvoir, notamment au niveau régional.
L’Algérie semble vouloir se rapprocher des Etats-Unis dans le contexte plus large visant à s’imposer comme le premier poids lourd nord africain, à affronter le Maroc sur ce terrain à travers le conflit du Sahara. Dans ce cadre précis, l’Algérie s’était dite prête à voter en faveur de la dernière résolution 2797 rédigée par les Etats-Unis.
Au même moment des géants américains des hydrocarbures devaient finaliser leur processus d’implémentation en Algérie, et les émissaires américains de l’administration Trump se sont montrés particulièrement certains qu’une prochaine normalisation entre l’Algérie et le Maroc serait possible alors qu’Alger avait refusé toutes les initiatives marocaines de réconciliation.
Pour rappel, ce nouveau positionnement de l’Algérie se profilait depuis plusieurs mois. En mars dernier, suite à l’annonce du plan de Donald Trump qui avait soulevé une large controverse, l’Egypte avait proposé un plan opposé pour la reconstruction de Gaza qui devait être débattu lors de sommet arabe du Caire.
Pour éviter un affrontement direct avec les Etats-Unis, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a refusé d’assister au sommet d’urgence et a préféré être représenté par son ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
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