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Le projet de loi de finances pour l’année 2025 a suscité des préoccupations palpables parmi les travailleurs de la santé, qui dénoncent le non-respect par le gouvernement des engagements pris dans le cadre de l’accord signé avec les syndicats du secteur. Les six syndicats membres de la coordination syndicale nationale de la santé ont exprimé dans un communiqué urgent que « les dispositions relatives aux postes budgétaires ne reflètent pas ce qui a été convenu le 23 juillet 2024 avec le gouvernement« .
Ce mécontentement est amplifié par le fait que certaines dispositions du projet de loi de finances, notamment celles concernant les postes budgétaires, soulèvent de vives inquiétudes parmi les professionnels de la santé. En effet, les syndicats ont constaté que « les termes de ce projet ne correspondent ni ne confirment les engagements pris par le gouvernement, qui avait promis d’assurer le paiement des salaires à partir du budget général de l’État pour des postes budgétaires permanents« .
L’impact de ce projet de loi se traduit également par la création de 6.500 nouveaux postes budgétaires pour les fonctionnaires du ministère de la Santé et de la Protection sociale, clairement indiqués dans le document, contrairement à d’autres secteurs, comme celui de l’Éducation nationale. Cependant, cette mesure a été perçue comme une tentative de masquer des intentions moins favorables.
Un membre du bureau national du syndicat autonome des infirmiers et des techniciens de la santé n’a pas mâché ses mots, déclarant que « le chef du gouvernement renie à nouveau l’accord signé officiellement en juillet, tournant le dos aux engagements pris, qui avaient permis de mettre fin à une crise de plusieurs mois ayant paralysé les hôpitaux publics« . Cette déclaration soulève de sérieuses interrogations sur l’orientation future des politiques de santé publique.
Ce même représentant a mis en garde contre une éventuelle vague de licenciements au sein du ministère de la Santé, soulignant que le gouvernement pourrait supprimer des postes budgétaires et transférer la charge des salaires aux groupements sanitaires territoriaux. Une mesure jugée alarmante, qui pourrait fragiliser davantage le système de santé.
La coordination syndicale, qui a récemment manifesté son mécontentement, a tenu à rappeler que « l’élaboration du projet de loi de finances suit une procédure précise avec des délais fixés pour sa soumission au parlement« . Ils affirment leur attachement aux termes convenus avec le gouvernement, notamment en ce qui concerne la situation juridique et fonctionnelle des travailleurs de la santé.
Les syndicats, qui ont déjà organisé de grandes grèves et manifestations, ne comptent pas laisser passer ces mesures. Ils rejettent « toute manœuvre ou interprétation des deux points centraux de l’accord signé avec le gouvernement le 23 juillet 2024, à savoir la préservation du statut de fonctionnaire public et la centralité des salaires« . Ce refus catégorique illustre leur détermination à défendre les droits des travailleurs.
La coordination a également dénoncé une tendance inquiétante dans certaines dispositions de la loi de finances, qui pourrait entraîner la suppression des postes après une certaine période. « Nous exigeons une augmentation continue des postes budgétaires alloués au secteur chaque année« , ont-ils déclaré, réaffirmant que « la préservation des acquis est un principe constitutionnel et légal contraignant pour le gouvernement« .
En réponse à ces préoccupations, la coordination syndicale a interpellé le chef du gouvernement et la ministre des Finances, insistant sur l’urgence de modifier les dispositions contestées pour protéger les droits acquis et garantir la stabilité professionnelle des travailleurs de la santé.
Les syndicats de santé refusent catégoriquement que « les professionnels de la santé paient le prix de la précipitation et de l’application incorrecte de la réforme du système de santé« . Ils estiment que cela compromettrait l’ensemble du processus de réforme, affirmant que changer le mode de gestion du secteur ne doit pas se traduire par une réduction des postes budgétaires permanents.
Ces organisations syndicales appellent le gouvernement à « stimuler de manière effective et urgente les professionnels de la santé » s’il souhaite réellement réformer le secteur, rejetant fermement tout recul sur les engagements pris dans l’accord du 23 juillet 2024.
Enfin, la coordination syndicale a tenu le gouvernement responsable de l’inquiétude croissante et de la tension au sein du secteur, causées par le non-respect des engagements. Ils annoncent l’envoi de lettres à ce sujet au chef du gouvernement, à la ministre des Finances, ainsi qu’aux chefs des groupes parlementaires des deux Chambres. Le message est clair : le secteur de la santé mérite mieux, et les travailleurs sont prêts à se battre pour leurs droits.
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