Face aux pluies abondantes que le Maroc connait ces dernières semaines, des villes comme Tanger, ont saisi l’occasion pour mettre en place des initiatives préventives dans l’aménagement du territoire. Plus de 360 km de réseaux d’assainissement ont été traités ces derniers jours dans la ville du nord.
Au moment où le Maroc fait face à des risques climatiques croissants, directement liés au changement climatique et à la variabilité accrue des conditions météorologiques et après les inondations de la ville de Safi, des villes comme Tanger, qui connaissent des pluies importantes, tout en étant situées au bord de mer, ont pris des mesures afin d’éviter des scénarios catastrophes.
Ces derniers jours, des opérations de terrain ont été menées ces derniers jours à Tanger et dans le pôle urbain d’Aouama-Geznaya, dans le but de prévenir les risques d’inondations. Les travaux ont porté sur le traitement de 360 km de réseaux d’assainissement, le curage de 40.000 avaloirs et de 50.000 ouvrages d’évacuation des eaux, ainsi que l’aménagement d’environ 6 km d’oueds, indiquent des sources locales à Hespress FR.
Photo: Hespress
Ces interventions ont été réalisées avec la mobilisation conjointe de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos, des services techniques de la préfecture de Tanger-Assilah et de la société de gestion déléguée de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide, indique-t-on.
Selon les mêmes sources, Le coût total de ces chantiers préventifs est estimé à environ un milliard de dirhams et le taux de réalisation du programme d’aménagement a atteint près de 70 %, tout en ayant mobilisé des moyens techniques et humains importants, comprenant 130 agents et 15 camions de curage.
Ces opérations préventives et nécessaires s’inscrivent dans une logique d’anticipation et de renforcement de la résilience urbaine face aux aléas climatiques extrêmes. Elles visent à réduire la vulnérabilité des infrastructures et à limiter les impacts potentiels des pluies intenses, notamment dans les zones à forte densité urbaine ou situées à proximité des oueds et du littoral.
En effet, ce sont les zones urbaines, en particulier celles situées sur les littoraux ou à proximité des oueds, qui se trouvent particulièrement vulnérables face à ces phénomènes causant d’importants dégâts aux infrastructures, aux habitations et aux réseaux de transport, tout en exposant les populations à des risques pour leur sécurité.
Parallèlement, aux épisodes de sécheresse prolongée, le pays a connu ces dernières années, une une recrudescence d’événements climatiques extrêmes, tels que des pluies intenses et soudaines, des inondations, des vagues de chaleur ou encore des tempêtes. Ces événements exceptionnels, à l’instar des crues, ont touché des zones connues pour leur aridité, notamment dans le sud-est du pays il y a quelques années.
Les répercutions des inondations de Safi, causées par des pluies torrentielles localisées seulement au centre ville, et en l’espace de 3 heures, ont créé une prise de conscience des autorités et soulevé les interrogations des députés qui ont demandé à mettre en place des systèmes de gestion de catastrophes.
Le Maroc se voit désormais obligé de mettre en place des stratégie préventives, d’intégrer les enjeux climatiques dans les plans d’aménagement, tout en développant des infrastructures résilientes et en améliorant ses systèmes d’alerte précoce.
