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on - Mar 30 -
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Le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, a exprimé ses regrets concernant la situation actuelle de la presse et des médias au Maroc, soulignant que cette profession fait face à de grands défis nécessitant une réforme radicale. Il a ajouté : « La situation actuelle de la presse et des médias dans notre pays ne me réjouit pas, et je pense que la solution réside dans le travail pour développer les lois régissant cette profession, afin qu’elles soient à la hauteur de l’organisation et de la modernisation dont elle a besoin ».
Lachgar a précisé, lors d’une rencontre avec la presse au siège du parti mercredi dernier, que plusieurs professions au Maroc, telles que celle des notaires et des avocats, ont également connu des dysfonctionnements, mais ces problèmes ont été pris en charge sérieusement. Il a mentionné qu’il y avait de graves problèmes liés aux dépôts et aux droits des citoyens, nécessitant l’intervention des autorités compétentes pour réformer la situation.
Il a estimé que « tout société qui cherche à trouver des solutions à de tels problèmes ne trouvera pas difficilement des solutions pour les problèmes de la presse. » Il a noté que la presse au Maroc a connu, ces dernières années, des tentatives de redressement, mais qu’il existe encore des divergences d’opinions et de pratiques qui ont affaibli cette profession.
Le secrétaire général de l’USFP a exprimé son espoir que le Maroc puisse dépasser cette phase temporaire, et que les médias nationaux puissent aboutir à des institutions fortes et durables, soulignant l’importance d’avoir une presse correcte et solide.
En avril 2023, le gouvernement marocain a adopté le projet de loi n° 15.23, visant à créer un comité temporaire pour gérer les affaires du secteur de la presse et de l’édition dans le royaume, après la fin de la prolongation du mandat du Conseil national de la presse. Malgré l’opposition farouche exprimée par plusieurs associations professionnelles de journalistes, telles que la Fédération marocaine des éditeurs de journaux et l’Union nationale des journalistes, ainsi que le rejet de groupes parlementaires tels que le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui considéraient le projet comme anticonstitutionnel.
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a expliqué que ce projet avait été présenté en raison de l’incapacité de tenir des élections pour le Conseil national de la presse, malgré l’extension exceptionnelle de son mandat. Il a précisé que le comité temporaire gérerait les affaires du secteur pendant deux ans, renouvelables si de nouveaux membres ne sont pas élus durant cette période, et qu’il comprendrait des représentants du conseil sortant ainsi que des membres nommés par le chef du gouvernement.
Cependant, les associations professionnelles de la presse ont exprimé leur opposition à ce projet, le considérant comme une tentative d’ingérence dans l’organisation de la presse et un recul dangereux pour l’indépendance du secteur. Elles ont également qualifié le projet d’« exceptionnel », estimant qu’il représente une menace pour les acquis démocratiques dans le domaine de la presse et ternit l’image du pays en matière de liberté de la presse.
En revanche, les partis de la majorité ont défendu le projet, affirmant que l’intervention du gouvernement était nécessaire pour combler le vide juridique dans le secteur, précisant que les gouvernements précédents avaient laissé des lacunes dans l’organisation de ce domaine.
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