Alors que le mois sacré du Ramadan approche, les Marocains s’inquiètent de la forte hausse des prix du sardine, aliment de base sur toutes les tables. Entre mesures officielles et disparités sur terrain, la stabilité du marché de poissons est mise à mal, appelant à une réaction rapide des autorités.

Le marché des poissons au Maroc traverse une période tumultueuse, marquée par une montée vertigineuse des prix du sardine, considéré comme un aliment essentiel pour de nombreuses familles. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant à l’aube du mois de Ramadan, une période durant laquelle le sardine occupe une place privilégiée sur la table de l’iftar. Ce produit, dont le prix était supposé être accessible aux diverses couches sociales, devient de plus en plus difficile à se procurer, suscitant une vive inquiétude parmi les citoyens.

Officiellement, le gouvernement a fixé un prix maximum pour le sardine durant la période de repos biologique, variant entre 17 et 20 dirhams par kilogramme. Pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre. Les prix dans les marchés nationaux oscillent entre 5 et 30 dirhams, avec des disparités particulièrement marquées dans les grandes ville, soulevant des interrogations sur l’efficacité des mécanismes de contrôle en place et sur la capacité des autorités à limiter la spéculation sur ce marché vital.

Face à cette crise, Abderrahmane Wafa, du groupe parlementaire du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) à la Chambre des conseillers, a décidé de prendre les devants en adressant une question écrite Zakia Driouich, secrétaire d’Etat chargée de la pêche maritime. Dans sa question, il a exprimé sa préoccupation concernant les mesures envisagées pour stabiliser les prix dans un contexte de demande exponentielle pendant le Ramadan. Le conseiller a également soulevé des questions sur les mécanismes de surveillance des marchés, soulignant l’importance de garantir aux citoyens l’accès aux ressources halieutiques nationales à des prix raisonnables.

En outre, il a saisi l’occasion pour interroger l’efficacité des technologies modernes dans la gestion des marchés dédiés aux poissons. Malgré la mise en place de ces nouvelles techniques, le désordre persistant et l’absence de résultats tangibles sur la stabilité des prix suscitent de vives inquiétudes quant à leur véritable efficacité.

De nombreux citoyens et acteurs du secteur réclament une intervention urgente des autorités compétentes. Ils appellent à une transparence accrue dans le marché du poisson et à l’établissement de mécanismes de contrôle plus rigoureux pour limiter la spéculation et protéger le pouvoir d’achat des Marocains.

Il convient de rappeler que les professionnels ont attribué la hausse des prix des sardines à la vague de froid intense, aux conditions climatiques extrêmes ayant déséquilibré l’offre et la demande au détriments des consommateurs. Ils ont expliqué que les sardines, sensibles à la baisse des températures, voient leur reproduction perturbée, réduisant leur disponibilité sur le marché.

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