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Le Maroc, nouveau hub pour les batteries au lithium. En 2022, le Royaume a connu une percée spectaculaire dans le secteur des batteries au lithium LFP (phosphate de fer et de lithium), avec des investissements massifs atteignant 15,3 milliards de dollars américains, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Ce montant impressionnant équivaut à la somme des investissements annoncés dans les cinq années précédentes. Le pays semble ainsi en voie de devenir un acteur clé dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques (VE), un secteur en pleine expansion à l’échelle mondiale.
Intitulé « Perspectives mondiales des véhicules électriques 2024« , le rapport de l’AIE souligne que ces investissements ont été principalement réalisés par des leaders mondiaux de la fabrication de batteries, tels que le géant sud-coréen LG ainsi que les entreprises chinoises Gotion et JNG Advanced Material. Ce regain d’intérêt est dû en partie à l’expiration des brevets majeurs concernant les batteries LFP en 2022, ouvrant ainsi la voie à une production hors de Chine.
Le Maroc, avec ses vastes réserves de phosphate – les plus importantes au monde – et ses accords de libre-échange avec des partenaires stratégiques comme les États-Unis et l’Europe, s’est imposé comme une destination privilégiée pour ces investissements.
La demande mondiale en batteries pour véhicules électriques continue de croître à un rythme rapide, stimulée par l’augmentation des ventes de ces véhicules. En 2023, la demande mondiale a dépassé les 750 gigawattheures (GWh), soit une augmentation de 40 % par rapport à l’année précédente. Bien que ce taux de croissance ait légèrement ralenti par rapport à la période 2021-2022, les perspectives restent extrêmement positives.
Les véhicules électriques représentent à eux seuls 95 % de cette demande croissante, poussée en partie par l’augmentation des ventes de SUV électriques. L’Europe et les États-Unis se distinguent par une hausse spectaculaire de plus de 40 % d’une année sur l’autre dans ce secteur, tandis que la Chine, bien que connaissant une croissance un peu moins marquée de 35 %, reste le leader avec une demande de 415 GWh en 2023, contre 185 GWh pour l’Europe et 100 GWh pour les États-Unis.
Le Maroc se positionne désormais au centre des enjeux de la transition énergétique mondiale, notamment grâce à ses atouts naturels et ses infrastructures commerciales. L’expertise acquise dans l’exploitation du phosphate, combinée à des accords commerciaux avantageux, lui permet de se placer au cœur de la révolution des véhicules électriques.
Avec la demande mondiale de batteries qui continue d’augmenter, le Royaume pourrait voir ses investissements dans ce secteur croître de façon exponentielle dans les années à venir. En parallèle, le développement de technologies de batteries telles que celles au phosphate de fer lithium (LFP), plus abordables et plus sûres que les alternatives à base de cobalt ou de nickel, pourrait consolider la position du Maroc en tant que hub de production mondial.
Alors que les fabricants continuent d’innover et de proposer des technologies telles que les véhicules électriques à autonomie étendue (EREV), l’AIE prévoit que ces tendances de forte demande se maintiendront. Cette dynamique encourage les investissements dans le secteur des batteries, assurant ainsi une croissance continue pour les années à venir.
Avec des atouts stratégiques indéniables, le Maroc semble prêt à jouer un rôle central dans l’avenir des véhicules électriques et la transition vers une économie mondiale plus verte. Ces développements devraient également avoir des répercussions positives sur l’économie marocaine, créant de nouveaux emplois et favorisant une diversification de ses secteurs industriels.
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