Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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A quelques semaines du début attendu de discussions directes entre les quatre parties prenantes au conflit régional autour du Sahara sous l’égide des Etats-Unis qui se sont proposés d’accueillir les pourparlers, l’Algérie a voulu troubler l’opinion publique algérienne en cachant la réalité de sa prochaine présence. Cherchant à se délester de sa responsabilité, l’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, s’est proposé comme « médiateur ».
Lors d’une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, s’est livré à des déclarations en décalage avec le processus mené par les Nations Unies.
« Compte tenu des données et des responsabilités qui lui incombent en tant que pays voisin des deux parties au conflit, l’Algérie n’hésitera pas à apporter son soutien à toute initiative de médiation entre le Front Polisario et le Maroc », a déclaré le ministre algérien.
Ahmed Attaf a ajouté que la volonté de l’Algérie de contribuer à la résolution du conflit serait liée à un « souci fondé sur la ferme conviction de notre pays que sa sécurité et sa stabilité font partie intégrante de la sécurité et de la stabilité de ses voisins, de son environnement et de tous les espaces auxquels il appartient ».
Alors que des révélations d’un prétendu « ministre » du Polisario ont tourné autour d’une invitation ou d’une visite de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, pour rencontrer les membres du groupe séparatiste en vue de la reprise des rounds de négociations incluant les quatre parties au conflit (Maroc, Algérie, Mauritanie, Polisario), vers la mi-janvier, la diplomatie algérienne sort du silence pour brouiller les pistes.
Ce que cachent les déclarations d’Ahmed Attaf en réalité c’est que l’Algérie fera partie des négociations directes entre « toutes les parties » comme le stipule le contenu de la résolution 2797. Elle n’y assistera pas en tant que médiateur mais en tant que partie prenante.
Alors que pendant plusieurs années, l’Algérie a tenté de se soustraire à sa responsabilité dans le conflit du Sahara, l’administration américaine sous la présidence de Donald Trump, a forcé le retour d’Alger à la table des négociations en application stricte des termes des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité.
Avec ces déclarations, Ahmed Attaf, tente de faire un remake des années 2018 et 2019 où l’Algérie se présentait seulement comme un pays « observateur » du conflit alors qu’il en est l’instigateur et le facilitateur depuis 50 ans cette année.
L’initiative de la médiation, selon Attaf doit s’inscrire dans le « cadre des Nations Unies et qu’elle adhère, dans sa forme et son contenu, aux principes d’une solution juste, durable et définitive à la question du Sahara occidental, tels qu’ils sont stipulés dans toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la dernière résolution n° 2797 » adoptée le 31 octobre par le Conseil de sécurité.
Pourtant, le représentant de l’Algérie à New York, Amar Bendjama s’était livré à un long monologue pour critiquer le contenu de cette même résolution qu’Ahmed Attaf vient de louer. L’Algérie avait dénoncé que la résolution onusienne propose un cadre de négociation « étriqué » qui favoriserait une partie (comprendre le Maroc).
La fuite en avant manifeste de la diplomatie algérienne, ne passera pas cette fois-ci étant donné que les événements ont nettement évolué et ont atteint une nouvelle étape avancée dans la résolution du conflit. Les mots et la tournure des termes utilisés dans la résolution ne prêtent à aucune confusion: la solution de ce conflit se fera indubitablement et exclusivement dans le cadre de l’initiative marocaine d’autonomie.
Le résumé de la couverture de la réunion du Conseil de sécurité publié sur le site officiel de l’ONU rappelle dans ces termes: « Le Conseil appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter et conduire les négociations en se fondant sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour parvenir au règlement juste, durable et mutuellement acceptable d’un différend qui affecte le Maghreb depuis plus de 50 ans ».
Mais dans la version présentée à la presse algérienne, Ahmed Attaf, a estimé que « le Conseil n’a tranché ni sur le fond des négociations, ni sur leur issue », et que le texte laisserait aux parties au conflit le soin de déterminer les bases et l’issue des négociations.
Pourtant la résolution stipule avec insistance que la base est l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc, comme le montre cet extrait: Le Conseil « appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter et conduire les négociations en se fondant sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, conformément à la Charte des Nations Unies, et attend avec intérêt de recevoir les propositions constructives que lui feront les parties au regard du plan d’autonomie », ou encore, le Conseil de sécurité « demande aux parties de participer aux discussions sans conditions préalables et sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc ».
The post Sahara: L’Algérie veut-elle sauver les apparences avant les discussions directes ? appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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