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A travers une série d’opérations de déminage menées à l’ouest du mur des sables, les Forces armées royales ont éliminé des milliers de munitions et mines datant du conflit. Un travail qualifié d’« indispensable » par le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), qui y voit une garantie majeure pour la sécurité régionale et le bon fonctionnement de la MINURSO.

L’UNMAS a exprimé une rare appréciation à l’égard du Maroc, mettant en lumière l’intensité et la régularité des opérations de dépollution explosive menées dans les zones proches du mur des sables au Sahara. Selon les observateurs militaires de la MINURSO, 67 opérations de destruction contrôlée ont été effectuées depuis 2024, permettant la neutralisation de 13.850 munitions non explosées, 116 mines et près de 2.900 munitions d’armes légères.

Pour le service onusien, ces actions répondent à un enjeu critique : sécuriser une zone où les risques posés par les vestiges explosifs de conflit demeurent élevés, tant pour les populations que pour les équipes humanitaires et les missions d’observation.

Le rapport annuel du Secrétaire général met en perspective l’ampleur de la tâche. Entre 2024 et 2025, les Forces armées royales ont procédé au balayage d’environ 129 millions de mètres carrés de terrain à l’ouest du mur de sécurité. Un périmètre colossal où ont été détectées et détruites 34 mines antipersonnel, 60 mines antichars et 475 munitions explosives diverses.

Cette cadence, souligne Antonio Guterres dans son document référencé S/2025/612, s’est maintenue « sans aucune restriction », signe d’une collaboration fluide et opérationnelle entre les équipes onusiennes et marocaines.

Dans un contexte régional volatil, l’ONU insiste sur le caractère stratégique de cette collaboration. Le rapport précise que l’interaction avec les Forces armées royales constitue « un élément fondamental » garantissant aux observateurs militaires de la MINURSO la possibilité d’exécuter leurs missions de terrain en sécurité.

Les opérations de déminage assurent non seulement la protection des patrouilles, mais elles permettent également le maintien du rythme des missions de reconnaissance et d’inspection, essentielles au suivi du cessez-le-feu et des engagements des parties.

De plus, l’Organisation voit dans ces efforts un impact direct sur la stabilité locale. En réduisant les risques liés aux explosifs hérités du conflit, le Maroc contribue, selon les Nations Unies, à créer un environnement propice à la reprise d’un dialogue politique durable.

Cette dynamique renforce également la confiance entre les acteurs impliqués dans le dossier du Sahara, un facteur que les diplomates onusiens jugent décisif pour avancer vers une solution politique réaliste et mutuellement acceptable. Sur le terrain, la coopération technique entre le Maroc et la MINURSO demeure solide, régulière et orientée vers des objectifs concrets de sécurisation.

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