La Mauritanie considère la milice du polisario comme le plus grand danger qui guette sa stabilité, indiquent des sources médiatiques mauritaniennes qui soulignent que le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a adopté une nouvelle stratégie dans sa gestion du dossier du Sahara.
Depuis sa prise de pouvoir en août 2019, le président mauritanien a su conserver l’héritage de ses prédécesseurs tout en marquant de son empreinte une nouvelle stratégie dans sa gestion du conflit autour du Sahara, en préservant de « bonnes relations » avec l’Algérie tout en mettant une distance évidente avec le polisario.
« Ces relations (avec l’Algérie, ndlr) respectent la distance que la Mauritanie a mise entre elle et le front polisario, responsable de toutes les souffrances que le pays a endurées dans son histoire moderne », a indiqué en ce sens le site d’information mauritanien Anbaa.info.
Selon des analystes mauritaniens et proches du président El Ghazouani, cette stratégie viserait à « éliminer les ennemis sans entrer en confrontation directe avec eux », car le président mauritanien aurait compris que le « front polisario, stationné à la frontière nord-est avec le soutien de l’un des armées les plus puissantes de la région, représente le plus grand danger externe pour la Mauritanie ».
Ces mêmes sources estiment que le président mauritanien a mis en place cette nouvelle feuille de route pour « éliminer progressivement » cette menace et ce danger que représente la milice du polisario qui n’hésite pas à menacer la stabilité de la Mauritanie, et dont les cadre osent souvent dire qu’ils sont prêts à prendre les armes contre Nouakchott.
La stratégie, repose sur plusieurs axes: politique, économique et sécuritaire, le but étant d’assurer la stabilité de la région, tout en renforçant la coopération et l’intégration économique entre la Mauritanie et les pays voisins, en particulier avec le Maroc.
Il s’agit d’opérer une coordination diplomatique plus importante avec le Maroc, lutter contre le terrorisme et les groupes armés et soutenir ces positions dans les forums internationaux, la construction d’un pôle économique régional fort, et en fin le renforcement de la coopération sécuritaire.
La stratégie repose en outre sur le développement des relations économiques avec le Maroc, afin d’offrir davantage de stabilité et de développement. « L’amélioration des conditions économiques et des infrastructures affaiblit le soutien social au polisario et réduit sa capacité à agir », indique le média mauritanien.
Il cite en outre l’exemple de nouveau poste frontière qui sera prochainement inauguré à Amgala au Sahara marocain et à Bir Moghrein en Mauritanie, pour développer une nouvelle route pour le commerce entre les deux pays et les autres Etats d’Afrique de l’Ouest, qui in fine devrait barrer la route aux activités illégales du polisario.
En fin, le renforcement de l’influence du Maroc dans la région, devrait également impacter positivement la Mauritanie qui se transformera en « un partenaire économique fort au lieu d’être un terrain de conflit politique ».
La Mauritanie semble prendre le chemin de sa souveraineté et la sortie de la tutelle masquée de l’Algérie. En s’affirmant et en choisissant d’arrêter de nourrir un groupe séparatiste qui prend en otage toute la région en l’empêchant de se développer à tous les niveaux possibles, Nouakchott mise désormais sur ses intérêts et se tourne vers l’avenir, dans un environnement sain et africain interdépendant.
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