L’Algérie utilise le polisario comme un « instrument géopolitique » pour cacher ses lacunes historiques, indique un média spécialisé dans les affaires africaines qui explique que le fait que le régime algérien soit le seul au monde à soutenir ce mouvement séparatiste en dit long sur ses motivations…

Dans un article consacré à la question de la relation entre l’Algérie et le mouvement séparatiste du polisario, et les raisons entourant l’obsession du régime algérien, Sahel Intelligence, a livré plusieurs explications dont la principale reviendrait à un détournement du passé colonial de l’Algérie et son manque d’Histoire en tant qu’Etat indépendant.

La thèse avancée par le média semble plausible étant donné le discours officiel du régime algérien qui n’a de cesse de mette en avant la fameuse phrase « pays d’un million de martyrs ».

Alors que l’Algérie en tant que pays indépendant, n’a pu être créé qu’après la fin de la colonisation française en 1962, les dirigeants de ce pays à l’Histoire jeune, ne semblent pas satisfaits de cette version et voudraient lui donner plus de profondeur.

« Ce manque de continuité ou de lacunes historiques en tant qu’entité politique indépendante explique en grande partie l’obsession des régimes algériens à se poser en défenseur des causes extérieures », indique en ce sens Sahel Intelligence dans son article d’analyse.

Il rappelle que depuis cinquante ans, l’Algérie persiste à soutenir polisario, prétendant défendre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, mais que « derrière cette façade se cache une réalité bien plus sombre, une manipulation géopolitique au détriment de l’identité et de la paix régionale ».

Cette réalité, se trouve être une « une guerre froide déguisée en Afrique contre la France et les Etats Unis (USA), digne de l’époque soviétique (URSS), cherchant à camoufler sa propre fragilité historique et identitaire ».

Et pour cela, l’Algérie, utilise des proxy pour mener cette « guerre », lancée contre son voisin le Maroc, en soutenant des milices séparatistes, et groupes terroristes, qui sèment l’insécurité et menacent la stabilité de plusieurs régions clé.

« En soutenant le polisario et même le Hamas, le Hezbollah libanais, les Houthis et l’Iran contre Israël, l’Algérie cherche à combler un vide identitaire en s’inventant un rôle de protecteur, tout en détournant l’attention de son propre passé de colonisé », estime le média spécialisé en affaires africaines.

Il note que le polisario, n’est pas un mouvement de libération comme ses soutiens et créateurs veulent le présenter, mais il s’agit qu’un moyen ou d’un outil de propagande et de « manipulation géopolitique ou géo-identitaire aux mains du régime militaire algérien ».

L’objectif est de détourner l’attention sur l’histoire ayant marqué la création de l’Algérie et changer le narratif vers un discours qui met en avant le pays comme un Etat soutenant les mouvements de libération, et l’« indépendance » des peuples qui supposément demandent l’autodétermination, en jouant sur des approximations et de fausses connexions entre la question coloniale de l’Afrique du sud ou encore de la cause palestinienne

« Sans racines historiques, l’Algérie n’a jamais été un véritable Etat souverain. Ce territoire, qui a successivement été sous domination de plusieurs dynasties arabo-berbères, de l’empire turc ottoman, et par la suite de la France, a toujours été défini par les puissances extérieures », note Sahel Intelligence.

Et de poursuivre, que le soutien de l’Algérie au polisario, est un « anachronisme dangereux », soutenant que le fait que l’Algérie soit le seul pays au monde à soutenir de manière aussi active cette cause isolée en dit long sur les motivations réelles du régime.

« L’Algérie aime se présenter comme un leader des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pourtant, ce discours est profondément hypocrite », indique le média qui rappelle que la communauté internationale reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara ou soutient le plan d’autonomie proposé par Rabat.

En réalité, tranche la même source, le soutien militaire, financier, diplomatique et logistique fourni par l’Algérie au polisario qui alimente le conflit du Sahara, est une tentative visant à «détourner l’attention de ses propres problèmes internes : une économie en déclin, une corruption endémique, et un régime militaire qui se maintient au pouvoir en réprimant toute voix dissidente».

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