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on - Apr 9 -
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Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé, à Washington, un soutien sans équivoque à la position marocaine sur le Sahara. Une nouvelle confirmation qui consacre une constante stratégique américaine et consolide l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique issue à ce différend artificiel.
La voix de Washington résonne une nouvelle fois avec clarté sur la question du Sahara marocain. Hier mardi, à l’issue d’un entretien tenu à Washington entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, la diplomatie américaine a réaffirmé son appui ferme et continu à la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de son Sahara. Un message sans ambiguïté qui confirme la décision prise par le président Donald Trump en décembre 2020, lorsqu’il avait signé un décret présidentiel reconnaissant officiellement cette souveraineté.
“Les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara”, a ainsi déclaré Marco Rubio, en écho au message déjà porté par Donald Trump au Roi Mohammed VI il y a plus de quatre ans. La porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, a de son côté indiqué que Washington “soutient la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste en tant que seule base pour une solution juste et durable à ce différend”.
La position américaine va donc plus loin : selon le chef de la diplomatie américaine, une autonomie authentique sous souveraineté marocaine constitue “la seule solution faisable”. Marco Rubio a également souligné que le président américain exhorte désormais l’ensemble des parties à entamer sans délai des discussions autour de la proposition marocaine, présentée depuis 2007 devant les Nations unies. Les États-Unis, a-t-il souligné, sont prêts à faciliter les avancées en ce sens.
Pour mesurer l’ampleur de ce moment diplomatique, Hespress Fr a sollicité l’analyse du professeur d’études stratégiques au Collège de défense nationale des Émirats arabes unis, Mohamed Basine El Yattioui. “La reconnaissance par Donald Trump, en décembre 2020, de la marocanité du Sahara a joué un rôle d’accélérateur et a permis au Royaume d’engranger les soutiens. Sa confirmation devrait permettre une nouvelle dynamique lors des discussions au sein du Conseil de securite de l’ONU, surtout avec le double soutien de Washington et Paris. Londres pourrait franchir le pas rapidement. Il serait intéressant de voir la position de la Russie et de la Chine lors des prochains débats”, nous affirme le professeur.
La dynamique positive de Trump II avec le Maroc avait commencé il y a quelques semaines avec la nomination de Duke Buchan III au poste d’ambassadeur des États-Unis au Maroc, rappelle El Yattioui. “La nomination de ce diplomate proche des cercles républicains, pourrait avoir des implications importantes et faciliter les échanges et les futures négociations, notamment en vue de l’ouverture d’ un consulat americain a Dakhla”, note-t-il. Cette dynamique positive, poursuit le professeur, “est aussi symbolisée par les propos du Représentant républicain de la Caroline du Sud, Joe Wilson, qui a qualifié le polisario d’organisation terroriste, qu’il accuse de “vouloir déstabiliser la région avec la complicité de la Russie et de l’Iran””.
Le déplacement de l’activité terroriste vers le Sahel, depuis de nombreuses années, représente une source de déstabilisation pour tout le Maghreb. “Les liens entre ce groupe séparatiste et des réseaux terroristes ne sont plus à démontrer et l’instabilité dans certains pays de la région favorise le délitement des contrôles frontaliers et le passage d’armes. De plus, le trafic de drogues a connu une recrudescence dans le Sahel du fait de ces situations chaotiques et le polisario n’est pas en reste dans l’utilisation de ce business pour financer son action séparatiste”, ajoute le professeur d’études stratégiques.
Par ailleurs, rappelle-t-il, une résolution a été introduite à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants par ce même Joe Wilson et le démocrate Bradley Schneider, « reconnaissant l’amitié de longue date entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique ».
Et de poursuivre qu’avant Marco Rubio, Nasser Bourita s’est entretenu avec Mike Waltz, Conseiller à la sécurité nationale concernant le partenariat stratégique entre les deux pays, ainsi que sur les questions régionales, notamment au Sahel. “Les États-Unis recherchent des solutions concrètes pour préserver leurs intérêts dans cette région. Pour cela, ils ont besoin de partenaires africains crédibles. Le Maroc est sans aucun doute l’un d’eux. De plus, il existe une convergence de vues concernant les menaces. Un soutien americain a l’Initiative lancée par le Roi, offrant aux pays enclavés du Sahel un accès à l’Océan Atlantique à travers le futur port de Dakhla, permettrait de développer économiquement ces pays et sortir de la vision purement sécuritaire et contrer les ambitions russes, chinoises, et même iraniennes, au Sahel”.
El Yattioui est d’avis également qu’à l’heure où les équilibres géopolitiques régionaux se fragilisent, la coopération bilatérale devient primordiale, notamment la stabilité en Méditerranée occidentale, et les partenariats économiques et énergétiques.
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