Les Cités des métiers et des compétences seront en mesure d’accueillir chaque année jusqu’à 34.000 stagiaires, avec des internats équipés d’une capacité de 5.500 lits. Ces infrastructures seront spécifiquement réservées à 16% des stagiaires provenant de zones éloignées au sein de chaque région, a affirmé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

Le programme de création des Cités des métiers et des compétences est largement reconnu comme le deuxième projet majeur de la nouvelle feuille de route dédiée au développement de la formation professionnelle, qui a été dévoilée devant le Roi Mohammed VI, le 4 avril 2019, a rappelé Sekkouri dans une réponse à une question écrite adressée par la députée du Mouvement Populaire, Zineb Amahroq.

Ce projet ambitieux vise l’établissement de 12 Cités des métiers et des compétences dans les différentes régions du Royaume, se différenciant par leur statut d’institutions de formation de nouvelle génération, prônant une approche pluridisciplinaire et spécialisée.

Les objectifs de ces Cités, selon le ministre, étant de renforcer l’employabilité des jeunes, d’améliorer la compétitivité des entreprises, de favoriser l’investissement et générer une valeur ajoutée au niveau local. Cela passera par l’adoption d’une approche novatrice dans l’ingénierie de la formation ainsi que par l’application de méthodes pédagogiques modernes et innovantes, a-t-il indiqué.

En outre, il a souligné que ces Cités auront la capacité d’accueillir 34.000 stagiaires par an, avec des internats dotés d’une capacité de 5.500 lits, destinés à 16% des stagiaires issus des zones éloignées de chaque région. Elles seront également équipées de cafétérias, de terrains de sport et d’espaces variés pour des réunions et des rencontres professionnelles.

Ce projet d’envergure a déjà atteint des niveaux d’exécution très avancés, malgré les défis extraordinaires posés par la pandémie de COVID-19. En effet, dès le début de la saison de formation 2022-2023, trois Cités des métiers et des compétences ont débuté leur programme de formation, notamment dans les régions de Souss-Massa, l’Oriental et Laâyoune-Sakia El Hamra, totalisant 8.380 places pédagogiques et 4.260 stagiaires en première année, a précisé le ministre.

Il a également rappelé que le lancement officiel de la formation au sein de la Cité des métiers et des compétences de la région Rabat-Salé-Kénitra a été célébré le 30 mai 2023. Parallèlement, trois autres Cités des métiers et des compétences ont débuté leur programme de formation au commencement de la saison 2025/2024, s’adressant aux régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Béni Mellal-Khénifra et Casablanca-Settat.

De plus, deux Cités destinées à la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab et Marrakech-Safi sont en phase d’équipement avec le matériel nécessaire, suivant l’achèvement de leurs travaux de construction. L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) s’emploie également à recruter les ressources humaines indispensables pour la gestion et l’encadrement de la formation au sein de ces établissements.

En ce qui concerne les trois Cités des métiers et des compétences situées dans les régions de Fès-Meknès, Drâa-Tafilalet et Guelmim-Oued Noun, le taux d’avancement des travaux s’élève respectivement à 85%, 80% et 78%.

Il est également prévu que la formation dans ces cinq Cités commence durant la saison 2025-2026. Ces institutions, qui incarnent la nouvelle génération des établissements de formation, sont structurées en pôles diversifiés et spécialisés, équipées d’un matériel pédagogique de pointe, comprenant des plateformes applicatives à échelle réelle. D’après les explications de Sekkouri, cette conception permet de simuler fidèlement les conditions de la pratique professionnelle, renforçant ainsi les compétences des stagiaires dans leurs spécialités respectives et les rapprochant de la réalité opérationnelle du monde de l’entreprise.

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