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on - Apr 27 -
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Au cœur de l’effervescence du Pôle International du 17ᵉ Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM), un stand attire les regards et suscite une curiosité grandissante. Alignés avec soin sur les étagères, huiles, crèmes, thés et autres produits innovants dévoilent une filière encore méconnue du grand public : celle du cannabis légal, et plus précisément du CBD.
Pour la première fois, ou presque, la filière marocaine du cannabis légal se dévoile au grand public. Derrière le comptoir, un opérateur du secteur, agréé par l’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au Cannabis (ANRAC), présente ses produits. Sous couvert d’anonymat, il confie à Hespress FR : « Nous préférons rester discrets pour le moment. Le secteur est encore jeune et sujet à beaucoup d’idées reçues« .
Basée à Taounate, son entreprise exploite 24 hectares de culture de cannabis dédié exclusivement au CBD, avec toutes les autorisations requises. « Nous maîtrisons l’ensemble de la chaîne : de l’importation des semences certifiées jusqu’à la transformation, la commercialisation et l’exportation« , explique le professionnel. À ses côtés, des échantillons d’huiles relaxantes, de crèmes hydratantes et de soins capillaires témoignent du potentiel du cannabidiol marocain.
Depuis 2024, la commercialisation a été officiellement lancée, après un processus rigoureux de conformité juridique et administrative. Aujourd’hui, les produits sont déjà accessibles dans des parapharmacies et des CBD shops agréés par l’ANRAC, nous informe notre interlocuteur, une première au Maroc.
Le SIAM 2025 marque donc une étape décisive : « C’est une occasion unique d’échanger directement avec les consommateurs, de répondre à leurs interrogations et surtout de dissiper les confusions« , insiste l’opérateur. Car si les réticences étaient fortes au début, la dynamique est désormais positive. « Les mentalités évoluent. Les visiteurs ne viennent plus avec méfiance, mais avec curiosité. Ils veulent comprendre, tester, et surtout bénéficier des vertus du CBD”.
Les vertus mises en avant sont multiples : relaxation, hydratation, amélioration du sommeil, réduction du stress. La gamme alimentaire, avec notamment des thés infusés au CBD, complète l’offre cosmétique et s’adresse à un public de plus en plus large.
Dans un contexte mondial où le CBD s’impose comme une industrie à fort potentiel, le Maroc entend jouer sa carte. « Nous avons un savoir-faire agricole, un climat idéal, et désormais un cadre réglementaire clair« , souligne l’opérateur. « Le CBD, contrairement au beldia (cannabis traditionnel), nécessite moins de contraintes réglementaires, ce qui permet de concentrer les efforts sur la qualité et l’export ».
L’ambition affichée est claire : faire du Royaume un acteur compétitif sur le marché international du CBD. Et les premiers pas réalisés au SIAM 2025 laissent présager un avenir prometteur.
Face à l’afflux des visiteurs, la présence de ce stand au sein du Pôle International n’est pas passée inaperçue. Elle témoigne de la montée en puissance d’une filière qui, il y a quelques années encore, était à peine tolérée. Aujourd’hui, grâce à l’encadrement de l’ANRAC et aux efforts de sensibilisation, le cannabis légal trouve progressivement sa place dans l’économie nationale.
Au SIAM 2025, le Maroc esquisse ainsi les contours d’une nouvelle ère agricole, où le chanvre ne rime plus seulement avec clandestinité, mais aussi avec innovation, santé et opportunités économiques. C’est un secteur très générateur d’emploi pour les jeunes, conclut notre intervenant.
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